AIDE FINANCIÈRE. Le gouvernement en a dit plus sur le fonctionnement du futur chèque énergie spécial "chauffage bois", par la voix de son ministre de l'Action et des Comptes publics, Gabriel Attal.
L'État en a dit plus sur le chèque énergie spécial "chauffage bois", voté récemment dans le cadre de la loi de finances rectificative. Les pouvoirs publics lancent cet outil pour soutenir les ménages les plus modestes, confrontés à une hausse du prix de ce type de combustibles. "Le guichet ouvrira le 22 décembre", a annoncé Gabriel Attal, ministre de l'Action et des Comptes publics, dans une interview donnée au Parisien du 27 novembre 2022. "Il suffira de se connecter sur le site chequeenergie.gouv.fr et de rentrer son numéro de télédéclarant et sa facture." Il a également précisé à qui s'adresseraient ces financements, qui iront de 50 à 200 euros, en fonction des ressources : "Pourront y accéder les Français qui gagnent jusqu'à 2.260 euros pour une personne seule et jusqu'à 475 euros pour un couple avec deux enfants." Au total, le budget mobilisé est de 230 millions d'euros.
Le chauffage bois massivement soutenu par MaPrimeRénov'
Les pouvoirs publics ont multiplié, ces derniers mois, les dispositifs visant à aider les ménages à payer leur chauffage. Un premier chèque énergie exceptionnel avait été activé fin 2021 ; puis ont suivi un "chèque fioul" et ce "chèque chauffage bois". Plusieurs facteurs peuvent expliquer la hausse du prix des pellets : augmentation des coûts des transports et des matières premières, des prix de l'énergie, constitution de stocks par certains usagers, effets d'aubaine... La demande a également crû du fait de la massification des installations d'appareils de chauffage bois, fortement soutenues par l'État via MaPrimeRénov' et les certificats d'économie d'énergie (CEE).
En septembre dernier, le ministère n'envisageait pas, quoi qu'il en soit, l'advenue d'une pénurie. "Le contexte sera certainement tendu, mais c'est le cas pour toutes les énergies", remarquait pour sa part Frédéric Coirier, PDG du groupe Poujoulat, producteur de combustibles bois, à la rentrée de septembre. En cas d'hiver 'normal', estimait-il, les approvisionnements devraient pouvoir se faire.