ARCHITECTURE. En Seine-Saint-Denis, le projet "Chaume urbain" du collectif d'architectes MoonWalkLocal relie l'entrée d'une bouche de métro à une station de tramway. Sa peau en chaume tient simplement sur une charpente en vieux bois, contrastant avec les reliefs du quartier. Zoom sur ce projet atypique.

Au sein du quartier d'activité tertiaire d'Aubervilliers, près de la capitale, une rue couverte se veut écologique et encourage les mobilités douces. Le projet "Chaume urbain" se situe sur le site des anciens magasins généraux de Paris, et rappelle ainsi, par l'utilisation de ses matériaux, l'histoire de ces lieux. Deux matériaux principaux ont été choisis, le vieux bois, dit "de réemploi" et le chaume, issu de roseaux de Camargue. "Ce sont des matériaux sains, avec une superbe pérennité. C'est en analysant l'histoire de ce site que nous nous sommes tournés vers la paille pour concevoir une toiture en chaume", raconte Axel Adam, architecte et co-concepteur du projet "Chaume urbain" avec Camille Ricard.

 

Joint par Batiactu, l'homme explique le choix de cette forme architecturale particulière, qui fait penser à un mille-pattes. "Cette ondulation du projet en lui-même est une sorte de rythme tramé. L'objet se situe dans un environnement urbain très dense, marqué par un paysage de hangars et de tours de bureaux, comme avec le bâtiment Pulse et son architecture tramée et orthogonale, à quelques dizaines de mètres de là. Notre projet devient, lui, un animal. C'est un contrepoids à une architecture plus organique et stricte du quartier, qui accompagne les usagers dans une forme de mobilité douce." Ce cheminement de structure permet d'imaginer plusieurs types d'occupations sous l'installation. Outre le passage des habitants et travailleurs du quartier, la rue couverte peut se transformer en marché éphémère, voire en défilé de mode, expose l'architecte en charge du projet.

 

Découvrez le reste du projet dans les images suivantes…

 

actionclactionfp