Dans les pays occidentaux, le chauffage et la climatisation sont responsables d'une proportion importante des émissions de CO2, principal responsable du phénomène d'effet de serre. La consommation d'énergie des bâtiments constitue ainsi à elle seule 40 % de l'énergie totale consommée en Europe.

Les émissions de CO2 et l'isolation des bâtiments sont liées, mais les mesures prises à Kyoto, Bonn et la Haye confirment les conclusions d'EURIMA (EURopean Insulation Manufacturers Association) : dans l'état actuel des choses, la réduction de 8 % des émissions de CO2 promise par l'Union Européenne est en passe de devenir une augmentation de 7 % des émissions, si des actions fortes et concrètes ne sont pas engagées dans un très court terme.

Les émissions de CO2 liées au chauffage des bâtiments commerciaux et résidentiels en Europe de l'Ouest s'élèvent, selon EURIMA (chiffres 2000) à 600 millions de tonnes par an. Une bonne isolation permettrait de réduire ce chiffre de moitié, soit 310 millions de tonnes par an, en appliquant simplement les techniques actuelles.

En effet, l'isolation de l'enveloppe du bâtiment est une solution bien adaptée à ce problème. Une étude commandée par le FILMM (Syndicat national des Fabricants d'Isolants en Laines Minérales Manufacturées) montre de manière évidente que la consommation d'énergie d'un bâtiment isolé est quatre fois inférieure à celle d'un bâtiment non isolé*. Selon cette même étude, l'émission de CO2 d'un bâtiment isolé* est environ cinq fois inférieure à celle d'un bâtiment non isolé.

Un autre lobby - l'EuroACE (European Alliance of Companies for Energy Efficiency in Buildings) - a fait réaliser une étude qui conclu que les estimations actuelles d'économies d'énergie possibles de 20 à 25 % annoncées par la Commission européenne dans le bâtiment étaient réalistes.

Après examen des secteurs résidentiels, industriels et commerciaux du bâtiment, l'étude conclut que la réduction potentielle d'émission de dioxyde de carbone en Europe pourrait être comprise entre 430 et 452 millions de tonnes par an d'ici 2010, si un tel programme était mis en place rapidement, soit une réduction de 12,5 %.

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