Le salon mondial du chauffage et du sanitaire a fermé ses portes, mais déjà une tendance se révèle : le monde du chauffage ne sera plus jamais comme avant. Nouveaux produits et/ou nouveaux marchés, les industriels s'en expliquent.
"La technologie de la condensation est arrivée à maturité. Place aux systèmes à cogénération et aux pompes à chaleur gaz", a déclaré, lors d'un point avec la presse sur le salon ISH, Dr Martin Viessmann, président du groupe éponyme. De son côté, le géant Daikin adopte une nouvelle stratégie afin de faire partie des trois principaux acteurs du marché du chauffage en Europe. Rien que cela.
Viessmann veut surtout miser sur la micro-cogénération, et annonce même le lancement d'un nouveau produit à moteur stirling en juin prochain. Il s'agira d'un matériel qui privilégiera l'auto-consommation, via des prises de courant radio-commandables que l'utilisateur pourra placer sur chaque poste gros consommateur, indique Yves Carl, directeur marketing France du groupe. Le prix ? Environ 13.000 € HT. Et parmi les autres innovations présentées sur l'immense stand de 2.000 m2, il faudra compter sur les pompes à chaleur (PAC) à absorption ou encore l'Ice Store, un système qui met en œuvre des capteurs solaires, un réservoir de stockage thermique et une PAC. Objectif : chauffer avec de la glace, grâce au stockage de l'eau durant l'hiver qui devient source de rafraîchissement en été.
Répondre à la réalité du marché
Depuis le récent rachat de Rotex, Daikin s'est fixé comme but de défier le top 3 du marché du chauffage européen d'ici à 2015. Ambitieux ? Oui, répond l'industriel, qui estime que les PAC sont vouées à jouer un rôle de plus en plus important sur le marché du chauffage. Ainsi, le spécialiste des PAC, qui développe et produit lui-même tous les principaux composants et ses propres fluides, souhaite mettre à profit cette tendance. Le succès de sa PAC Altherma, vendue à 170.000 unités à ce jour, vient renforcer cette décision.
Une chose est sûre, "le marché du chauffage est en plein bouleversement, et il faut trouver des solutions techniques qui offrent avant tout la sécurité aux utilisateurs", conclut Dr Viessmann.
