SANTÉ. Le débat autour de la pollution causée par certains modes de chauffage bois continue, avec cette fois-ci une alerte lancée à Athènes. Il y a quelques semaines, les professionnels français de la filière avaient défendu les progrès effectués en la matière.
Il y a quelques semaines, la préfecture de Haute-Savoie annonçait qu'elle interdirait l'utilisation du chauffage à bois à foyer ouvert à partir de 2022. En cause, les émissions de particules néfastes dégagées dans l'atmosphère par ce type d'appareils. Aujourd'hui, c'est du côté d'Athènes (Grèce) que l'alerte a été donnée. "La société grecque de lutte contre le cancer a mis en garde jeudi [9 janvier 2020] autorités et citoyens contre l'utilisation des cheminées surtout à Athènes", nous apprend une dépêche de l'Agence France presse (AFP). A la suite d'une période particulièrement froide, l'utilisation massive de chauffage bois a visiblement entraîné une problématique de pollution de l'air, dans une ville entourée de montagnes et contenant peu d'espaces verts. "Arrêtez d'utiliser vos cheminées pour protéger votre propre santé et celle des autres", a appelé dans une lettre ouverte la société grecque de lutte contre le cancer.
Renouveler le parc d'appareils de chauffage
Les professionnels français de la filière avaient récemment mis en avant les progrès qu'ils avaient effectué en matière de diminution des émissions dangereuses, dont le déploiement est occasionné à plus de 80% par "des foyers ouverts et des appareils trop anciens". Ils invitaient ainsi à ne pas repousser le chauffage bois dans son ensemble, assurant que ce risque de pollution devrait plutôt inciter les pouvoirs publics à aider les Français à s'équiper d'appareils plus performants. En huit ans, assurent-ils, les émissions de particules fines de type "PM10" ont été divisées par deux. Et assure que le "renouvellement rapide de l'ensemble du parc constitue l'enjeu essentiel pour améliorer la qualité de l'air".