La ville de Caen a entrepris de restaurer son château, une des plus vastes enceintes médiévales d'Europe, avec l'intention de le faire connaître aux Français qui bien souvent ignorent jusqu'à son existence.
Durement bombardée pendant la seconde guerre mondiale, "Caen a une image de ville martyre et personne ne sait qu'il y a un château ici", constate Serge Fournel, directeur de l'Office du tourisme de Caen, pour qui la ville et son glorieux passé sont mieux connus outre-Manche qu'en France.
Caen vit en effet depuis 60 ans dans le souvenir du Débarquement allié du 6 juin 1944 et de la bataille de Normandie, et à l'ombre du musée du Mémorial consacré au souvenir du dernier conflit mondial.
Pourtant, la ville a conservé de nombreux édifices historiques, parmi lesquels son château, construit sur un éperon rocheux par Guillaume Le Conquérant, duc de Normandie de 1035 à 1087 et roi d'Angleterre de 1066 à 1087.
Berceau de l'histoire anglo-normande, la forteresse oubliée est située au coeur de la ville sur plus de 5 hectares, mais sert surtout de parking et de raccourci aux étudiants qui vont de l'Université au centre-ville. "Beaucoup d'étudiants passent par ici, mais ne s'arrêtent pas", déplore Pascal Leroux, attaché de conservation au Musée de Normandie situé dans l'enceinte du château depuis 1963.
Une première phase de travaux, ouverte en mars 2004 et qui doit s'achever fin 2006, prévoit un parcours piéton entre les principaux éléments d'intérêt du château : un nouveau belvédère surplombant les vestiges du donjon, la salle dite de l'Echiquier --autrefois salle de réception des hôtes de marque des ducs de Normandie et qui sera réaménagée en salle d'exposition permanente de l'histoire anglo-normande--, le Musée de Normandie, les vestiges du palais de Guillaume le Conquérant, l'église Saint-Georges et enfin le Musée des Beaux-Arts, installé dans l'enceinte depuis 1971.
"Le projet vise à mettre en valeur les éléments qui sont conservés sur le site et tout va être fait pour capter les gens qui ne font actuellement que traverser l'enceinte", précise Pascal Leroux. La restauration et la mise en sécurité du rempart nord-ouest font aussi partie de cette première phase de travaux, qui a conduit à la réouverture d'une carrière de pierre de Caen, matériau utilisé à l'origine pour la construction de la forteresse. "Il s'agit de refaire à l'identique et avec ses défauts ce qui existait avant", explique Vincent Garry, ingénieur chargé du chantier.
Des salles d'exposition temporaires d'une superficie totale de 400 m³, ainsi que des salles de conservation et d'études gérées par le Musée de Normandie, seront en outre aménagées. Les espaces à l'intérieur de l'enceinte, très morcelés et mal articulés, seront réorganisés. Le budget de cette première phase de travaux s'élève à près de 17 millions d'euros.
Dans un deuxième temps, la totalité du chemin de ronde, actuellement coupé en différents endroits, sera rendue accessible au public, la porte des Champs sera restaurée et l'église Saint-Georges retrouvera un clocher qui sera visible de l'extérieur de l'enceinte.
Cette deuxième phase de travaux devrait se terminer en 2012. Il restera ensuite à faire connaître ce patrimoine restauré : "La ville de Caen compte communiquer de plus en plus sur Guillaume Le Conquérant", prévient Serge Fournel.
Caen vit en effet depuis 60 ans dans le souvenir du Débarquement allié du 6 juin 1944 et de la bataille de Normandie, et à l'ombre du musée du Mémorial consacré au souvenir du dernier conflit mondial.
Pourtant, la ville a conservé de nombreux édifices historiques, parmi lesquels son château, construit sur un éperon rocheux par Guillaume Le Conquérant, duc de Normandie de 1035 à 1087 et roi d'Angleterre de 1066 à 1087.
Berceau de l'histoire anglo-normande, la forteresse oubliée est située au coeur de la ville sur plus de 5 hectares, mais sert surtout de parking et de raccourci aux étudiants qui vont de l'Université au centre-ville. "Beaucoup d'étudiants passent par ici, mais ne s'arrêtent pas", déplore Pascal Leroux, attaché de conservation au Musée de Normandie situé dans l'enceinte du château depuis 1963.
Une première phase de travaux, ouverte en mars 2004 et qui doit s'achever fin 2006, prévoit un parcours piéton entre les principaux éléments d'intérêt du château : un nouveau belvédère surplombant les vestiges du donjon, la salle dite de l'Echiquier --autrefois salle de réception des hôtes de marque des ducs de Normandie et qui sera réaménagée en salle d'exposition permanente de l'histoire anglo-normande--, le Musée de Normandie, les vestiges du palais de Guillaume le Conquérant, l'église Saint-Georges et enfin le Musée des Beaux-Arts, installé dans l'enceinte depuis 1971.
"Le projet vise à mettre en valeur les éléments qui sont conservés sur le site et tout va être fait pour capter les gens qui ne font actuellement que traverser l'enceinte", précise Pascal Leroux. La restauration et la mise en sécurité du rempart nord-ouest font aussi partie de cette première phase de travaux, qui a conduit à la réouverture d'une carrière de pierre de Caen, matériau utilisé à l'origine pour la construction de la forteresse. "Il s'agit de refaire à l'identique et avec ses défauts ce qui existait avant", explique Vincent Garry, ingénieur chargé du chantier.
Des salles d'exposition temporaires d'une superficie totale de 400 m³, ainsi que des salles de conservation et d'études gérées par le Musée de Normandie, seront en outre aménagées. Les espaces à l'intérieur de l'enceinte, très morcelés et mal articulés, seront réorganisés. Le budget de cette première phase de travaux s'élève à près de 17 millions d'euros.
Dans un deuxième temps, la totalité du chemin de ronde, actuellement coupé en différents endroits, sera rendue accessible au public, la porte des Champs sera restaurée et l'église Saint-Georges retrouvera un clocher qui sera visible de l'extérieur de l'enceinte.
Cette deuxième phase de travaux devrait se terminer en 2012. Il restera ensuite à faire connaître ce patrimoine restauré : "La ville de Caen compte communiquer de plus en plus sur Guillaume Le Conquérant", prévient Serge Fournel.