La secrétaire d'Etat au logement Marie-Noëlle Lienemann et le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin (DL) ont lancé jeudi un plan visant à donner un logement décent à des centaines de personnes vivant dans des conditions indignes, jusque dans le centre de la ville.
Programmé sur cinq ans, ce plan prévoit le rachat de 14 immeubles insalubres à un "marchand de sommeil" du Panier, vieux quartier de Marseille, et la réhabilitation d'une dizaine d'hôtels meublés dégradés, sur la centaine recensés dans le centre. Quelque 500 logements "indignes" devraient être réhabilités chaque année.
D'autres opérations seront décidées ultérieurement par un comité de pilotage réunissant les collectivités locales autour du préfet.
Onze départements français sont concernés par "des plans d'éradication de l'habitat indigne", pour un budget total d'environ 1,86 milliard d'EUR, dont 36% pris en charge par l'Etat, a indiqué le ministère. A Marseille, le coût de la première phase du plan a été évalué à 12,7 millions d'EUR.
Une des principales mesures annoncées concerne le rachat de 14 immeubles d'un marchand de sommeil.
Agée de 89 ans, cette figure emblématique de l'exploitation de la misère dans la cité phocéenne loge depuis des années des centaines de Comoriens dans des pièces humides, parfois aveugles, auxquelles on accède par des escaliers biscornus et dangereux. "Ces immeubles ont été déclarés insalubres, parfois il y a plus de dix ans, avec interdiction d'y habiter: mais il a toujours pu encaisser les allocations logement et empocher 30.000 EUR de loyers par mois", affirme l'association ICI (Initiatives citoyennes pour l'insertion).
Selon le plan, 70 familles sur 115 déménageront dans des HLM à la périphérie de la ville et 45 devraient être relogées temporairement dans le centre, avant de regagner leurs immeubles en 2004.
"Il s'agit incontestablement d'une avancée", a salué le président d'ICI, Paul-Charles Delapeyre se félicitant de voir les acteurs institutionnels mobiliser enfin des moyens et se donner des délais pour résoudre le problème.
Une autre action symbolique concerne la réhabilitation d'une dizaine d'hôtels meublés du centre ville accueillant 120 familles. Ces hôtels seront transformés, pour certains, en résidences sociales, les autres conservant un statut privé. Un planning d'intervention sur les autres hôtels vétustes devrait être mis en place après inventaire exhaustif.
"On aurait bien aimé que plus d'hôtels meublés soient mis en chantier", a déploré Daniel Carrière pour l'association "Un centre ville pour tous". "Nous resterons vigilants", assure-t-il en regrettant que les habitants et les associations ne soient pas directement associés à la mise en oeuvre du plan.
D'autres opérations seront décidées ultérieurement par un comité de pilotage réunissant les collectivités locales autour du préfet.
Onze départements français sont concernés par "des plans d'éradication de l'habitat indigne", pour un budget total d'environ 1,86 milliard d'EUR, dont 36% pris en charge par l'Etat, a indiqué le ministère. A Marseille, le coût de la première phase du plan a été évalué à 12,7 millions d'EUR.
Une des principales mesures annoncées concerne le rachat de 14 immeubles d'un marchand de sommeil.
Agée de 89 ans, cette figure emblématique de l'exploitation de la misère dans la cité phocéenne loge depuis des années des centaines de Comoriens dans des pièces humides, parfois aveugles, auxquelles on accède par des escaliers biscornus et dangereux. "Ces immeubles ont été déclarés insalubres, parfois il y a plus de dix ans, avec interdiction d'y habiter: mais il a toujours pu encaisser les allocations logement et empocher 30.000 EUR de loyers par mois", affirme l'association ICI (Initiatives citoyennes pour l'insertion).
Selon le plan, 70 familles sur 115 déménageront dans des HLM à la périphérie de la ville et 45 devraient être relogées temporairement dans le centre, avant de regagner leurs immeubles en 2004.
"Il s'agit incontestablement d'une avancée", a salué le président d'ICI, Paul-Charles Delapeyre se félicitant de voir les acteurs institutionnels mobiliser enfin des moyens et se donner des délais pour résoudre le problème.
Une autre action symbolique concerne la réhabilitation d'une dizaine d'hôtels meublés du centre ville accueillant 120 familles. Ces hôtels seront transformés, pour certains, en résidences sociales, les autres conservant un statut privé. Un planning d'intervention sur les autres hôtels vétustes devrait être mis en place après inventaire exhaustif.
"On aurait bien aimé que plus d'hôtels meublés soient mis en chantier", a déploré Daniel Carrière pour l'association "Un centre ville pour tous". "Nous resterons vigilants", assure-t-il en regrettant que les habitants et les associations ne soient pas directement associés à la mise en oeuvre du plan.