Le décret d'application relatif à la sécurité des ascenseurs a été publié vendredi au Journal officiel. Les professionnels du secteur sont satisfaits.

Ce décret, qui s'appliquera aux parcs privés et publics, prévoit une série de mesures visant à renforcer la sécurité des ascenseurs, avec notamment le verrouillage des portes palières, un dispositif anti-chute ou encore un système de demande de secours. L'ensemble de ces mesures devra être appliqué d'ici juillet 2018, certaines d'entre elles devant entrer en vigueur avant 2008, précise le Journal officiel.
La loi Robien, publiée au JO du 3 juillet 2003, prévoit une mise à niveau technique des équipements à partir de 17 risques majeurs recensés, ainsi qu'un renforcement de l'entretien et un contrôle technique obligatoire.

"C'est un texte qui était attendu par l'ensemble des partenaires, aussi bien par les entreprises que par les propriétaires et les usagers", a déclaré à l'AFP le délégué général de la Fédération des ascenseurs, Gérard Chambard.
"Il y a une clarification et un renforcement de la réglementation concernant l'entretien", et les mesures imposées par le décret paru vendredi "vont permettre de limiter la gravité des accidents", a-t-il estimé.
Selon lui, le décret, pris en application de la loi Robien du 3 juillet 2003, va en outre avoir un "impact économique positif" pour les fabricants et installateurs d'ascenseurs. "La profession embauche 800 jeunes par an et ça va encore se poursuivre pendant plusieurs années", a-t-il noté.

Selon la Fédération des ascenseurs, environ 60% des 420.000 ascenseurs français ont plus de vingt ans d'âge, et constituent un des parcs les plus anciens d'Europe. Les nouvelles mesures "s'appliquent à tous les ascenseurs alors que jusqu'à maintenant un ascenseur devait être conforme à la réglementation de l'époque. S'il n'a pas été modernisé, un ascenseur vieux de 40 ans correspond à la réglementation de 1960. Or, c'est depuis 1980 que la sécurité des ascenseurs a pas mal progressé avec l'adoption de nouvelles normes européennes", a poursuivi M. Chambard.

D'après lui, il est aujourd'hui difficile d'évaluer le nombre d'ascenseurs dangereux en France. "Les gros risques existent sur les appareils les plus anciens qui n'ont pas été modernisés. Certains propriétaires ont accompagné la technique et ont modernisé leur ascenseur, d'autres ne l'ont pas fait. Un ascenseur des années 70 peut être plus dangereux qu'un ascenseur des années 60 qui aurait été modernisé", a-t-il expliqué.

Rappelons que c'est une série d'accidents survenus en 2001 et en 2002 qui avait conduit le ministre du Logement Gilles de Robien à annoncer des mesures et une loi visant à améliorer la sécurité dans les ascenseurs.

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