Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées, a annoncé lundi, lors d’une conférence de presse, qu’il attendait une réponse positive en avril de la part de Réseau ferré de France (RFF) pour le projet de ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse, ce qui lui permet d’estimer le début des travaux pour 2011. Il a par ailleurs indiqué qu’il souhaite participer au financement du tronçon Tours-Bordeaux.

Martin Malvy a déclaré qu’il « ne doute pas que la réponse de Réseau ferré de France attendue au début avril sera favorable » au projet de LGV Bordeaux-Toulouse, ce qui « permettrait de commencer les travaux en 2011 ». Le président de la région Midi-Pyrénées a également confirmé qu’il était prêt à participer au financement, au côté de l’Aquitaine, du tronçon Tours-Bordeaux. Ces propos visent à réduire les réticences de la région Aquitaine et du conseil général de Gironde, qui estiment prioritaire la liaison Bordeaux-Espagne par Hendaye dans la foulée de la LGV Tours-Bordeaux. Il a ajouté qu’il avait confirmé vendredi dernier à Michel Boyon, président de RFF, que la région est « ouverte à une discussion sur la participation de Midi-Pyrénées au financement de la nouvelle ligne Tours-Bordeaux, à condition qu’il y ait un engagement assorti d’un calendrier sur l’ensemble de Tours à Toulouse ». Martin Malvy a par ailleurs précisé qu’il voyait « mal comment l’Aquitaine pourrait mener à bien Bordeaux-Hendaye en même temps que Tours-Bordeaux, un chantier de 5 milliards d’euros qui ne devrait débuter qu’en 2008 ».

D’autre part, Martin Malvy a laissé entendre à ses voisins que « l’un des itinéraires possibles entre Bordeaux et Agen vers Toulouse pourrait permettre de réaliser un tronçon commun d’une quarantaine de kilomètres aux deux LGV envisagées (Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye) ce qui permettrait une économie significative ». Et d’indiquer que « le temps d’achever les discussions sur l’itinéraire Bordeaux-Agen, rien ne s’oppose à l’ouverture du chantier Toulouse-Agen en 2010-2011, dès lors que RFF prend une décision ferme sur notre LGV en avril 2006 ».
Pour sa part, Michel Boyon a qualifié la rivalité entre les deux LGV de « faux problèmes » et a souligné que, sous réserve de l’accord de RFF, la liaison Bordeaux-Toulouse – d’un montant de 2,9 milliards d’euros – pourrait être réalisée « à l’horizon 2016-2017, une fois achevée la LGV Tours-Bordeaux ».

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