PORTRAIT. A la fois architecte, ingénieur et exploitant... Voilà comment se définit Nicolas Chabanne, dirigeant de l'agence familiale lyonnaise, qui a su imprégner sa marque dans des domaines aussi variés que le sport, la culture ou les hôpitaux. Rencontres.
Tout a commencé il y a 20 ans à Lyon. Jean Chabanne crée son agence. A l'époque, il estime que l'organisation des agences est inadaptée à la complexité croissante du métier et des projets. Du coup, naissent celle de Paris (11ème) en 2006 et de Montpellier en 2011. Aujourd'hui, c'est Nicolas Chabanne, 40 ans, qui co-dirige ces trois entités.
"L'ensemble de nos trois agences regroupe 150 architectes et ingénieurs, d'une moyenne d'une trentaine d'années", nous signale Nicolas Chabanne, fondateur de l'agence lyonnaise. Elles évoluent de façon autonome et s'accompagnent de différents BET ingénierie, fluides, économie, structure et environnement."
Son associé, Philippe Gaudu, responsable de l'antenne parisienne, nous apprend que chaque agence prend en charge les projets selon leurs positionnements géographiques. "A l'exception du vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines ou du futur Aren'Ice à Cergy-Pontoise, l'agence parisienne pilote les réalisations situées dans le nord et l'est de l'Hexagone", indique-t-il.
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Assurer la synthèse entre les différents métiers
S'agissant de la philosophie de l'entreprise, Nicolas Chabanne et Philippe Gaudu estiment que l'agence constitue avant tout un "laboratoire de recherche et développement". "Et notre quotidien est essentiellement basé sur l'écoute avec le maître d'ouvrage, l'utilisateur de nos équipements, le contact, la participation active aux salons et colloques spécialisés, l'établissement de banques de données basées sur la connaissance de manuels spécialisés, la participation aux montages d'opérations complexes", soulignent-ils.
"L'architecte doit devenir un peu ingénieur et exploitant"
Le client a l'assurance, d'après l'architecte, d'avoir comme interlocuteur unique, une équipe cohérente dans ses méthodes de travail assurant ainsi la synthèse entre les différents métiers.
"L'architecte doit devenir un peu ingénieur et exploitant, insiste-t-il. Il est important pour nos architectes de se mettre dans la peau de l'utilisateur et de l'exploitant de l'équipement."
Ce sont des conditions requises pour affronter les concours toujours plus difficiles ainsi que les exigences toujours d'actualité des maîtres d'ouvrages. "Concevoir l'architecture a donné lieu de tout temps à un travail de synthèse. La différence aujourd'hui, est qu'il est nécessaire de prendre en compte beaucoup plus de paramètres et de contraintes", ajoute-t-il.
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80 concours d'équipements collectifs et publics
Depuis la naissance des deux autres antennes, l'activité de l'agence a quelque peu changé. Après une vingtaine d'années passées au service de la commande privée, l'agence s'est tournée davantage vers les marchés publics. "Nous participons, en effet, chaque année à 80 concours d'équipements collectifs publics en France et à l'étranger, poursuit Nicolas Chabanne. Cela représente donc au total environ 300 équipements en France et ceci dans deux spécialités."
Désormais, l'agence compte de nombreuses références dans les équipements aquatiques et ludiques, dans les équipements scolaires, culturels, ainsi que dans le secteur hospitalier ou dans les parcs d'expositions. "Nous refusons, en effet, la spécialisation", conclut l'architecte Philippe Gaudu, architecte associé, responsable de l'antenne parisienne.
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Les arénas au cœur des interrogations
La question des arénas, ces salles combinant sport et spectacle, qui commencent à fleurir partout en France, Nicolas Chabanne reconnaît "que la France n'est pas encore imprégnée de la culture de l'aréna à l'image des Etats-Unis, où l'on consomme beaucoup et fréquente énormément l'enceinte. Un chiffre révélateur ? Sur un match de basket-ball, un américain représente un panier moyen de 90 euros alors qu'en France un spectateur français dispose d'un panier de 10 euros… On ne peut pas changer ainsi la culture, ce sont plusieurs générations qui peuvent la faire changer ! "
Quel avenir ?
Quant à leur avenir, l'architecte estime qu'il "y aura moins d'ostentation qu'autrefois avec les palais des sports mais tout équipement doit savoir susciter de l'émotion, créer l'étonnement, conclut-il. Compte tenu du budget aujourd'hui restreint des collectivités, posons-nous les bonnes questions sur les réalisations des arénas de demain. Comment par exemple apporter de l'activité connexe à l'équipement ? Exploiter le moindre m² est primordial en imaginant par exemple une Thalassothérapie, un espace fitness ou de location pour un commerce."
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Une école à Alfortville
Une école élémentaire à Alfortville (Val-de-Marne) en construction. Coût de construction: 9,5 millions d'euros HT.
L'institut du végétal à Beaucouzé
L'INRA, l'institut du végétal à Beaucouzé (Angers) INRA (institut du végétal). Coût de construction : 12,5 millions d'euros HT.
Ecole élémentaire à Bois-Colombes
Ecole élémentaire à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), coût de construction: 10 millions d'euros HT.
Pôle de médecine à Caen
Le pôle de médecine à Caen, en construction. Coût: 35,6 millions d'euros HT.
Gymnase de Dieppe
Réalisation d'un complexe sportif sur le site du Lycée Jehan-Ango disposant de deux grandes salles de 48x24 m et de 3 modules pour la gymnastique, le tennis de table et les arts martiaux. À ces 5 salles s'ajoutent des aires extérieures d'EPS comme le saut en longueur, en hauteur, le lancement de poids et un couloir de vitesse.
Centre nautique de Mayenne
Centre nautique de Mayenne en études : SHON=2900m². Coût de construction: 7 millions d'euros HT.
Lycée du Mont-Dore à Nouméa
Lycée du Mont-Dore à Nouméa en études. Coût de construction : 28 millions d'euros HT.
Gymnase de Courchevel
Complexe sportif L'envolée à Courchevel
Maîtrise d'ouvrage :Ville de Saint Bon-Courchevel
Type de travaux : neuf
S.H.O.N. totale : 2.065 m²
Coût des travaux : 3.3 millions d'euros HT
Maîtrise d'ouvrage :Ville de Saint Bon-Courchevel
Type de travaux : neuf
S.H.O.N. totale : 2.065 m²
Coût des travaux : 3.3 millions d'euros HT
Aren'Ice de Cergy-Pontoise
La ville de Cergy-Pontoise disposera fin 2016 d'une nouvelle patinoire, qui sera le centre national de la fédération française de hockey-sur-glace. Le 17 décembre 2013, le conseil communautaire a décidé de confier la construction et la gestion de l'Aren'Ice à l'Union nationale des centres sportifs de plein air (UCPA), dans le cadre d'une délégation de service public. Habitué à la gestion d'équipements de loisirs, ce prestataire s'occupera de la patinoire sur les 20 prochaines années, contre une contribution de la collectivité de 3,5 millions d'euros par an. Ce sera également le futur siège de la Fédération française de Hockey-sur-Glace.