Le Mexicain, numéro deux mondial des ciments, s’apprête à vendre les 25% qu'il détient dans la compagnie publique indonésienne Semen Gresik, premier producteur de ciment de l'archipel.

Avec cette action, Cemex met ainsi fin à un litige de plusieurs années. «Ils nous ont dit (...) qu'ils prévoyaient de vendre leurs parts et nous leur avons répondu: 's'il vous plaît, allez-y'. J'espère que la part sera cédée à des investisseurs locaux mais s'ils la vendent à des étrangers, ce n'est pas grave», a déclaré le ministre coordonnateur des Affaires Economiques d’Indonésie, Aburizal Bakrie, au cours d'un point de presse.

Au lieu de chercher à acheter de nouvelles actions, Cemex a préféré céder ses parts existantes et investir dans de nouvelles usines, selon le ministre. Cette cession -si elle se confirme- met un terme à des années de conflit entre le géant mexicain et le gouvernement indonésien sur la montée au capital du cimentier public.

En 1998, le gouvernement indonésien avait ouvert le capital de Semen Gresik dans le cadre de sa politique de privatisations, mais, en raison de l'opposition de certaines filiales qui refusaient de dépendre d'un groupe étranger, il avait fait marche arrière. Contrairement à ce qui était prévu, Cemex n'a jamais pu devenir l'actionnaire majoritaire de l'entreprise indonésienne, en contrôlant 51% du capital. Le gouvernement avait refusé d'exercer son option de vente, sous la pression d'employés et de politiciens locaux.

Cemex avait lancé une procédure d'arbitrage en décembre 2003 auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements de la Banque mondiale pour obtenir des dédommagements de 400 à 500 millions de dollars. Cette procédure avait été suspendue en 2004 pour permettre aux autorités indonésiennes de trouver une solution de compromis.

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