Le cimentier est en conflit avec l'Etat vénézuélien suite à la nationalisation des usines de ciment opérée dans le pays en 2008.
L'Etat vénézuélien, qui a nationalisé en 2008 les divisions locales de Cemex, Holcim et Lafarge, a indiqué mercredi qu'il était en conflit avec Cemex, alors que les négociations avec les deux autres cimentiers étaient en bonne voie.
Le gouvernement avait ordonné la nationalisation, en avril 2008, des usines de ciment ; en août de la même année, elle avait ordonné l'expropriation de la filiale du groupe mexicain Cemex, qui produit la moitié du ciment local. Les trois nationalisations ont permis à l'Etat vénézuélien de contrôler 90% du secteur. Mais par la suite, Cemex a «fait des modifications dans des affaires patrimoniales et a sorti des actifs du pays. Les associés minoritaires vénézuéliens ont porté plainte et la République (du Venezuela) est en train d'exercer le droit de récupérer ces actifs sortis du territoire national», a indiqué Rafael Ramirez, ministre vénézuélien du Pétrole, en chargé des nationalisations.
Au contraire, il a assuré que «les négociations avec les autres entreprises vont bien». Selon un accord de 2008, Caracas devait payer à Lafarge 257 millions de dollars pour 89% de ses actions, et 552 millions de dollars à Holcim pour 85% de ses actions. Fin 2009, le gouvernement vénézuélien avait annoncé des paiements partiels de ces sommes à Lafarge et Holcim. Mais le groupe suisse avait déposé des recours devant le tribunal d'arbitrage de la Banque mondiale pour exiger des compensations pour le retard.