La Compagnie nationale du Rhône (CNR) et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) ont signé un accord de collaboration en recherche et développement sur les nouvelles technologies des renouvelables. D'une durée de 4 ans, il portera notamment sur les micro-grids et sur le photovoltaïque. Détails.
La Compagnie nationale du Rhône, qui revendique déjà le titre de "premier producteur français d'énergie exclusivement renouvelable" - notamment grâce à l'hydroélectricité du plus puissant fleuve du pays - souhaite accélérer son développement dans les EnR avec l'aide de CEA Tech, dont "l'excellence de recherche et d'innovation technologiques" n'est plus à démontrer. Elisabeth Ayrault, la présidente de CNR et Stéphane Siebert, directeur de CEA Tech en charge de la recherche technologique, ont donc signé, à la fin du mois de juin 2017, un accord de collaboration d'une durée de 4 ans, prolongeable en fonction de l'évolution des projets.
Ce partenariat consistera à concevoir et déployer des solutions novatrices de production et de gestion des énergies renouvelables. Deux axes de collaboration seront suivis dans un premier temps : des solutions de gestion de type micro-grids pour des zones non interconnectées (insulaires ou reculées), et des solutions photovoltaïques permettant d'équiper des surfaces exposées remplissant déjà d'autres fonctions, comme des digues. Pour le premier axe, il est d'ores et déjà prévu de travailler sur le démonstrateur industriel pour la ville durable de Marie-Galante, "île du tourisme durable", pour lequel la CNR est pilote du volet "Energie & mobilité".
La CNR veut doubler ses capacités solaires et éoliennes
Stéphane Siebert, de CEA Tech, déclare : "Contribuer au déploiement du mix énergétique en France en répondant au besoin d'innovation exprimé par notre partenaire, c'est l'essence même de la mission de diffusion technologique du CEA. Cette nouvelle collaboration renforce nos actions 'Nouvelles Technologies Environnementales' grâce à la synergie avec un très grand producteur d'énergie renouvelable". De son côté, Elisabeth Ayrault, à la tête de la CNR, précise : "Notre choix du CEA a été guidé non seulement par le niveau d'excellence de ses équipes d'ingénieurs, au service de l'industrie, mais aussi par le pragmatisme et la volonté de transposer qui les anime".
La CNR produit environ un quart de l'hydroélectricité française, avec plus de 15 TWh annuels de courant. Elle dispose d'un parc de 3,55 GW dont un peu plus de 3 GW d'hydraulique (38 centrales) plus 457 MW d'éolien (37 parcs) et 61 MWc de photovoltaïque (17 fermes). Son ambition est de doubler, d'ici à 2020, sa puissance installée dans ces deux dernières technologies et d'installer 600 MW de capacités en France plus 300 MW en Europe. La société mène différents programmes d'expérimentation, dont l'implantation d'hydroliennes fluviales, ou des essais autour de l'hydrogène à des fins de stockage.