Nouvelles acquisitions, nouveau concept de salle dexposition carrelage-sanitaire lactivité négoce de VM Matériaux se développe. Loccasion pour le groupe de faire le point sur ce métier qui représente 75% de son chiffre daffaires. Interview de Jean-Charles Chaigne, directeur de lactivité négoce.
Batiactu : Vous misez pour lactivité négoce sur un chiffre daffaires 2006 de lordre de 385 M avec 82 agences. Peut-on déjà tirer un bilan de cette année ?
Jean-Charles Chaigne : Lactivité a toujours été soutenue, même si nous avons noté pour la première fois dans certaines régions, et en particulier dans les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime, une baisse de la croissance du nombre de mises en chantier, ce qui a entraîné, dans certains cas, un ralentissement de lactivité, voire une stabilisation. On arrive bien à un palier de la construction !
Le deuxième point, qui me semble le plus caractéristique, cest le niveau de concurrence qui engendre une bataille très âpre aujourdhui en termes de prix, malgré la croissance du marché. Nous rencontrons des difficultés à maintenir les prix voire à répercuter les hausses de nos fournisseurs. Pour nos clients qui ont des carnets de commandes assez longs, ces hausses posent de réels problèmes dajustement de leurs coûts de revient, de leurs coûts de production Les hausses ont du mal à passer et nos marges, bien évidemment, sen ressentent. Sur lensemble de lannée, nous sommes donc plutôt stables en termes de marge.
Batiactu : Vous venez de racheter les établissements Paul Thébault à La Rochelle. Vous êtes principalement présent sur le Grand Ouest. Y a-t-il encore de la place aujourdhui sur cette région ?
J.-C. C. : Bien sûr quil y a de la place ! Aujourdhui, le maillage en matière de négoces en matériaux est à peu près une agence tous les 30-35 km. Or, ce nest pas notre cas. Nous estimons avoir le maillage nécessaire dans certaines régions, comme en Vendée quoiquil y a encore deux endroits où ne sommes pas présents et en Charentes, avec lacquisition des établissements Paul Thébault (pour 12,8 M, avec une centrale à béton, ndlr). Nous avons un bon maillage côtier, puisque nous sommes présents à La Rochelle, à Rochefort, à lIle dOléron, à Royan. Mais lorsque lon rentre dans les terres, on a encore des progrès à faire.
Batiactu : Quelle est la région qui enregistre la plus forte croissance?
J.-C. C. : LAquitaine a tenu longtemps le haut du pavé, la Vendée a aussi été très forte. Mais cette année, la Bretagne a crû plus vite. Dune manière générale, plus on est proche de la côte et plus le taux de croissance augmente. Cest lié à un taux de migration plus important, aux résidences secondaires, au troisième âge
Batiactu : Sur quelles régions souhaitez-vous encore vous développer ?
J.-C. C. : Rien de plus que là où lon est présent. Nous souhaitons densifier notre maillage géographique, et éventuellement notre maillage métier, sur le carrelage, le bois-panneaux et les multi-spécialistes.
Batiactu : Un maillage national ne vous intéresse pas ?
J.-C. C. : Non, pour linstant nous nous contentons de nous développer sur le Grand Ouest. Mais si des opportunités se présentaient, pourquoi pas ? Nous serions capables de les étudier.
Batiactu : Quels sont les métiers les plus performants ?
J.-C. C. : Cest le gros uvre (27-28%, ndlr), avec une bonne croissance cette année sur la plaque de pâtre et lisolation. Laménagement extérieur enregistre aussi une belle croissance, avec un taux de progression à deux chiffres (à environ 5%, ndlr). Nous recueillons aujourdhui les fruits de nos investissements sur laménagement de nos parcs et sur lespace expo de ce métier.
Batiactu : Vous venez dinaugurer un nouveau concept de salle dexposition sanitaire-carrelage au Château dOlonne (85), quelles sont vos ambitions ?
J.-C. C. : Cela fait partie de notre programme pluriannuel dinvestissements et damélioration de notre outil de vente pour répondre aux nouvelles conditions de concurrence et de marché. Nous en avons ouvert une au mois de septembre à Périgueux. Une partie va être refaite à Royan. Une autre est prévue lannée prochaine à Poitiers. Mais nous ne sommes pas dans un schéma de « copier coller ». Nous nous adaptons aux spécificités locales.
Batiactu : Est-ce un moyen de répondre à lessor des salles dexpositions de la concurrence ?
J.-C. C. : Ce nest pas la concurrence qui nous guide, mais le marché et le client. Notre métier de négociant demande aujourdhui de plus en plus doutils sophistiqués à la fois pour les professionnels qui veulent des outils de qualité pour leurs clients, mais aussi pour viser dautres clientèles que celles des grandes surfaces de bricolage et des soldeurs. Cest un moyen de se démarquer mais aussi de répondre aux besoins du marché.
Dune manière générale, nous avons fait un gros travail damélioration de notre outil de vente. Et les salles dexposition qui étaient assez réduites auparavant se sont développées, au même titre que les libres-services professionnels. Ils font aujourdhui en moyenne entre 150 et 300 m2, contre 50 m2 auparavant.
Batiactu : Justement, quelle est votre démarche sur la partie du libre-service ?
J.-C. C. : Nous avons une concurrence de plus en plus importante, que ce soit entre négociants ou avec dautres circuits, comme les vendeurs de matériels qui visitent nos clients pour leur proposer des consommables, de lOEP Il se développe des méthodes de vente modernes adaptées à nos clients. Nous devons, nous aussi, être présents sur le sujet. Nos libres-services comprennent aujourdhui une partie liée au dépannage mais aussi une partie complémentaire, avec tous les consommables, que nos clients ne pensaient pas forcément pouvoir trouver chez nous. Notre démarche est de dire : attention, nous avons aussi un offre ! Cest aujourdhui un complément nécessaire.
Batiactu : Avez-vous ressenti limpact de lessor des discounters ?
J.-C. C. : Non, nous ne visons pas la même clientèle. Et puis, plus ça va et plus les choses se différencient entre la notion de conseil, de service que lon peut apporter, de disponibilité des grandes marques, de profondeur de gammes Les discounters plafonnent : dans les derniers semestres, le chiffre daffaires constant de Brico Dépôt na pas progressé. Ils ont trouvé leur part de marché et maintenant ils narrivent plus à mordre sur dautres types de clientèles.
Batiactu : Aujourdhui, quel est le poids du particulier dans vos agences ?
J.-C. C. : Cest de lordre de 30%. Et cela nous va bien ! Nous avons simplement la volonté doffrir au particulier qui vient en négoce un vrai service. Mais nous navons pas la volonté de faire des 4x3, en disant que lon attire le particulier.
Batiactu : Comment envisagez-vous lavenir ?
J.-C. C. : En terme dactivité, nous navons pas dinquiétude majeure. En revanche, lévolution de la réglementation et limpact de la RT 2005 représentent pour nous un véritable défi. Nous allons, dans ce cadre, renforcer linformation et la formation dans nos agences et pour nos clients.
Jean-Charles Chaigne : Lactivité a toujours été soutenue, même si nous avons noté pour la première fois dans certaines régions, et en particulier dans les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime, une baisse de la croissance du nombre de mises en chantier, ce qui a entraîné, dans certains cas, un ralentissement de lactivité, voire une stabilisation. On arrive bien à un palier de la construction !
Le deuxième point, qui me semble le plus caractéristique, cest le niveau de concurrence qui engendre une bataille très âpre aujourdhui en termes de prix, malgré la croissance du marché. Nous rencontrons des difficultés à maintenir les prix voire à répercuter les hausses de nos fournisseurs. Pour nos clients qui ont des carnets de commandes assez longs, ces hausses posent de réels problèmes dajustement de leurs coûts de revient, de leurs coûts de production Les hausses ont du mal à passer et nos marges, bien évidemment, sen ressentent. Sur lensemble de lannée, nous sommes donc plutôt stables en termes de marge.
Batiactu : Vous venez de racheter les établissements Paul Thébault à La Rochelle. Vous êtes principalement présent sur le Grand Ouest. Y a-t-il encore de la place aujourdhui sur cette région ?
J.-C. C. : Bien sûr quil y a de la place ! Aujourdhui, le maillage en matière de négoces en matériaux est à peu près une agence tous les 30-35 km. Or, ce nest pas notre cas. Nous estimons avoir le maillage nécessaire dans certaines régions, comme en Vendée quoiquil y a encore deux endroits où ne sommes pas présents et en Charentes, avec lacquisition des établissements Paul Thébault (pour 12,8 M, avec une centrale à béton, ndlr). Nous avons un bon maillage côtier, puisque nous sommes présents à La Rochelle, à Rochefort, à lIle dOléron, à Royan. Mais lorsque lon rentre dans les terres, on a encore des progrès à faire.
Batiactu : Quelle est la région qui enregistre la plus forte croissance?
J.-C. C. : LAquitaine a tenu longtemps le haut du pavé, la Vendée a aussi été très forte. Mais cette année, la Bretagne a crû plus vite. Dune manière générale, plus on est proche de la côte et plus le taux de croissance augmente. Cest lié à un taux de migration plus important, aux résidences secondaires, au troisième âge
Batiactu : Sur quelles régions souhaitez-vous encore vous développer ?
J.-C. C. : Rien de plus que là où lon est présent. Nous souhaitons densifier notre maillage géographique, et éventuellement notre maillage métier, sur le carrelage, le bois-panneaux et les multi-spécialistes.
Batiactu : Un maillage national ne vous intéresse pas ?
J.-C. C. : Non, pour linstant nous nous contentons de nous développer sur le Grand Ouest. Mais si des opportunités se présentaient, pourquoi pas ? Nous serions capables de les étudier.
Batiactu : Quels sont les métiers les plus performants ?
J.-C. C. : Cest le gros uvre (27-28%, ndlr), avec une bonne croissance cette année sur la plaque de pâtre et lisolation. Laménagement extérieur enregistre aussi une belle croissance, avec un taux de progression à deux chiffres (à environ 5%, ndlr). Nous recueillons aujourdhui les fruits de nos investissements sur laménagement de nos parcs et sur lespace expo de ce métier.
Batiactu : Vous venez dinaugurer un nouveau concept de salle dexposition sanitaire-carrelage au Château dOlonne (85), quelles sont vos ambitions ?
J.-C. C. : Cela fait partie de notre programme pluriannuel dinvestissements et damélioration de notre outil de vente pour répondre aux nouvelles conditions de concurrence et de marché. Nous en avons ouvert une au mois de septembre à Périgueux. Une partie va être refaite à Royan. Une autre est prévue lannée prochaine à Poitiers. Mais nous ne sommes pas dans un schéma de « copier coller ». Nous nous adaptons aux spécificités locales.
Batiactu : Est-ce un moyen de répondre à lessor des salles dexpositions de la concurrence ?
J.-C. C. : Ce nest pas la concurrence qui nous guide, mais le marché et le client. Notre métier de négociant demande aujourdhui de plus en plus doutils sophistiqués à la fois pour les professionnels qui veulent des outils de qualité pour leurs clients, mais aussi pour viser dautres clientèles que celles des grandes surfaces de bricolage et des soldeurs. Cest un moyen de se démarquer mais aussi de répondre aux besoins du marché.
Dune manière générale, nous avons fait un gros travail damélioration de notre outil de vente. Et les salles dexposition qui étaient assez réduites auparavant se sont développées, au même titre que les libres-services professionnels. Ils font aujourdhui en moyenne entre 150 et 300 m2, contre 50 m2 auparavant.
Batiactu : Justement, quelle est votre démarche sur la partie du libre-service ?
J.-C. C. : Nous avons une concurrence de plus en plus importante, que ce soit entre négociants ou avec dautres circuits, comme les vendeurs de matériels qui visitent nos clients pour leur proposer des consommables, de lOEP Il se développe des méthodes de vente modernes adaptées à nos clients. Nous devons, nous aussi, être présents sur le sujet. Nos libres-services comprennent aujourdhui une partie liée au dépannage mais aussi une partie complémentaire, avec tous les consommables, que nos clients ne pensaient pas forcément pouvoir trouver chez nous. Notre démarche est de dire : attention, nous avons aussi un offre ! Cest aujourdhui un complément nécessaire.
Batiactu : Avez-vous ressenti limpact de lessor des discounters ?
J.-C. C. : Non, nous ne visons pas la même clientèle. Et puis, plus ça va et plus les choses se différencient entre la notion de conseil, de service que lon peut apporter, de disponibilité des grandes marques, de profondeur de gammes Les discounters plafonnent : dans les derniers semestres, le chiffre daffaires constant de Brico Dépôt na pas progressé. Ils ont trouvé leur part de marché et maintenant ils narrivent plus à mordre sur dautres types de clientèles.
Batiactu : Aujourdhui, quel est le poids du particulier dans vos agences ?
J.-C. C. : Cest de lordre de 30%. Et cela nous va bien ! Nous avons simplement la volonté doffrir au particulier qui vient en négoce un vrai service. Mais nous navons pas la volonté de faire des 4x3, en disant que lon attire le particulier.
Batiactu : Comment envisagez-vous lavenir ?
J.-C. C. : En terme dactivité, nous navons pas dinquiétude majeure. En revanche, lévolution de la réglementation et limpact de la RT 2005 représentent pour nous un véritable défi. Nous allons, dans ce cadre, renforcer linformation et la formation dans nos agences et pour nos clients.