Le Consortium de réalisation (CDR), qui porte les actifs du Crédit Lyonnais devant être cédés, poursuit la vente des immeubles et autres créances héritées du passé sulfureux de la banque.

Le CDR a donc réussit a réduite l'estimation de ses pertes à terme à 11 milliards d'euros à fin 2001 contre 11,1 milliards à fin 2000. Compte tenu du fait qu'il reste encore, en valeur nette, 1,222 milliard d'euros d'actifs, (10% sous forme d'immeubles, 46% de créances et 44% de titres) avec plus ou moins de risques à gérer, la facture finale "pourrait se réduire encore légèrement", a indiqué vendredi son président Jean-Pierre Aubert dans un entretien à l'AFP.

Cette réduction peut paraître dérisoire mais " elle doit être appréciée à l'aune du recul, permanent et jusqu'à extinction, de l'activité du CDR : 87% des actifs hérités de la banque ont été cédés " nous explique le quotidien Les Echos.

Interrogé sur la tendance du début de l'année 2002, M. Aubert a souligné que le CDR "était à peu près en ligne avec son budget", notant "un premier trimestre plus actif que le début du deuxième, plus préoccupant".
A fin 2001, il ne restait plus que 13% du volume total d'actifs placés dans cette structure de défaisance du Crédit Lyonnais en 1995, soit, en valeur d'entrée, 3,518 milliards d'euros contre 15% fin 2000.

"Cette baisse modérée s'explique par deux facteurs. D'une part le portefeuille résiduel est aujourd'hui de plus en plus réduit et émietté (80 participations, 180 ensembles immobiliers et 2.000 créances). D'autre part la conjoncture économique a été moins bonne en 2001, les marchés financiers moins porteurs, le marché immobilier moins dynamique et le marché hôtelier frappé de plein fouet par les événements du 11 septembre", a recensé M. Aubert.

Le poste immobilier a enregistré ses plus grosses cessions les années précédentes (passage du Havre, Foncière St Georges...), et ne représente plus que 124 millions d'euros à fin 2001, a-t-il fait valoir.

Le CDR, qui a vocation a disparaître une fois sa mission terminée, a ramené ses effectifs à 165 personnes à fin 2001 contre 450 personnes il y a quatre ans et vise l'objectif de 100 personnes à fin 2002.

actionclactionfp