Catherine Jacquot est architecte et urbaniste. Elle est présidente depuis 2013 du Conseil national de l'Ordre des architectes (Cnoa) qui en 2016 recensait 29.756 architectes inscrits, dont 1.320 pour la seule année 2016. L'Ordre indique par ailleurs que 42% de ses membres sont associés au sein d'un cabinet et que 27% sont des femmes.
Née en 1955, Catherine Jacquot a fondé sa propre agence en 1985, basée à Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne, en association avec Liborio Cenci. « Cenci et Jacquot, Agence d'Architecture et d'Urbanisme » a réalisé en 2015 un chiffre d'affaires de 842.000 euros.
Par ailleurs engagée au sein du Mouvement des Architectes fondé en 1996, qui a vocation à « réfléchir à la modernisation de la représentation professionnelle des architectes », Catherine Jacquot avait indiqué après sont élection à la tête du Cnoa vouloir œuvrer à « l'unité de l'institution, en démocratiser le fonctionnement et rassembler la profession ».
Par ailleurs engagée au sein du Mouvement des Architectes fondé en 1996, qui a vocation à « réfléchir à la modernisation de la représentation professionnelle des architectes », Catherine Jacquot avait indiqué après sont élection à la tête du Cnoa vouloir œuvrer à « l'unité de l'institution, en démocratiser le fonctionnement et rassembler la profession ».
Première femme élue à ce poste, elle avait indiqué à Batiactu : « Je suis très sensible à la place des femmes dans les instances de décisions et je crois qu'il faut atteindre cette fameuse parité que l'on met régulièrement en exergue. Dans notre profession, elle est atteinte dans les écoles mais à l'inscription au tableau, c'est loin d'être le cas. Pour donner un exemple concret, dans 26 régions, seules deux femmes sont présidentes de conseils régionaux. Il reste donc beaucoup à faire. »
Parcours professionnel
- 2013 : Élue présidente du Conseil national de l'Ordre des architectes.
- 1985 : Fonde « Cenci et Jacquot, Agence d'Architecture et d'Urbanisme », associée à Liborio Cenci.
Les grands chantiers de sa carrière
Interrogée par Batiactu lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2017, Catherine Jacquot avait été précise. « La première mesure que je souhaiterais voir appliquée ? La plus importante serait l'amélioration de la qualité des documents d'urbanisme et la mise en place des projets intercommunaux. La présence des architectes auprès des élus permettrait un aménagement responsable et raisonné du territoire. Mais, celle qui serait la plus en phase avec le timing serait la création d'une délégation interministérielle pour l'architecture et l'urbanisme. »
Par conviction comme par formation, la présidente du Conseil national de l'Ordre des architectes aime mettre en avant une vision d'ensemble. Dès 2013, après son élection, elle notait déjà dans Batiactu : « Le logement est une priorité dans le temps, une priorité citoyenne. Le logement n'est pas seulement un bien que l'on vend ou que l'on achète, c'est aussi un vivre ensemble, un lieu d'épanouissement de la famille et de tous… Nous avons fait assez d'erreurs dans le passé avec l'urbanisation des grands ensembles, les lotissements, l'urbanisme commercial. L'étalement urbain défigure les périphéries de nos villes et nos paysages. Nous avons un patrimoine en France qui est magnifique, il faut le réinvestir. C'est donc l'aménagement du territoire en général dont il faut se préoccuper. »
Cela amène la présidente à monter au créneau. Quand les bailleurs sociaux suggèrent que certaines opérations devraient ne pas induire systématiquement un concours d'architecture, elle leur répond en juin 2017 : « Les bailleurs sociaux ne sont pas promoteurs comme les autres. Ils font la différence lorsqu'ils ne se transforment pas en acheteurs mais qu'ils se démarquent par la qualité urbaine et architecturale de leurs réalisations » plaide Catherine Jacquot dans Batiactu. « L'architecte a un rôle social » répète souvent la présidente...
Dans un autre domaine, elle avait taxé en 2016 la maire de Paris Anne Hidalgo de cynisme lors de l'opération « Réinventer Paris » : « Des milliers de gens ont travaillé pour rien. Bien sûr, la Ville se défend en disant que c'est une consultation de projets de valorisations foncières menés par des promoteurs privés. Ce qui est légalement vrai, mais philosophiquement irrecevable... » s'était-elle plaint dans Télérama.
Il est vrai que dans Batiactu, après son élection, elle s'était dit favorable à « la revalorisation des prestations intellectuelles, de manière à faire valoir les études. Celles-ci ne génèrent ni un coût, ni des délais supplémentaires. Des études complètes et bien rémunérées constituent un véritable gain pour le chantier et pour l'usage ultérieur des bâtiments. Elles sont un véritable gain en coût global. »
Etudes et distinctions
- 2017 : Chevalier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur.
- 1980 : Diplômée de l'école d'architecture de Paris Belleville.