Des salariés de Caterpillar ont retenu leurs représentants syndicaux, jeudi, à Grenoble. Ces derniers n'ont pu assister à la réunion qui devait porter sur le plan de licenciements.
Une centaine de salariés du constructeur américain d'engins de chantiers, Caterpillar, ont pris en otage, jeudi, à Grenoble, leurs représentants syndicaux. Ils les ont empêchés de se rendre à une réunion où les syndicats devaient négocier les termes du plan de sauvegarde de l'emploi dont les salariés des sites isérois font l'objet.
Un «ras-le-bol général»
Les protestataires, qui criaient «rentrez chez vous» à l'adresse de leurs représentants, contestaient notamment «la manière dont la direction mène les négociations» du PSE, selon Nicolas Benoît, délégué CGT au Comité d'entreprise (CE) de Caterpillar.
Selon lui, la direction «n'a pas respecté le calendrier des négociations qui avait été établi en fin de semaine dernière», et ce blocage serait «le résultat d'un ras-le-bol général devant des suppressions d'emplois non justifiées».
1.000 € d'amendes
Par ailleurs, la direction de Caterpillar vient de demander 1.000 euros d'astreintes par infraction constatée, à l'encontre de neuf salariés. Accusés «d'entrave à la liberté de travailler», ils sont assignés devant le tribunal de grande instance (TGI) de Grenoble qui rendra sa décision ce vendredi, en début d'après-midi.
L'avocat des neufs salariés, maître Janot, a quant à lui demandé que la procédure engagée par la direction soit déboutée. Selon lui, il n'y a pas eu impossibilité pour les autres salariés de rentrer sur le site. Il leur a seulement été précisé : «si vous rentrez, vous ne pourrez pas en sortir», a-t-il expliqué.