La justice a débouté lundi à Grenoble la direction de Caterpillar, qui lui demandait de valider son plan social de 733 licenciements. L'entreprise devra reprendre les négociations avec les syndicats sous 15 jours.
Nouveau rebondissement dans le conflit qui oppose les salariés de Caterpillar à leur direction. Le tribunal de grande instance (TGI) de Grenoble a débouté les dirigeants de Caterpillar de leur demande de valider le plan social, et «enjoi[nt] à la direction de Caterpillar France, aux membres élus et aux représentants syndicaux du comité d'entreprise de se réunir dans la quinzaine».
Deux points noirs
Ces réunions auront pour objet les deux derniers points de négociations du plan social portant sur la justification économique des licenciements et les aspects sociaux, sur lesquels les élus du CE doivent rendre un avis, seul à même de valider la procédure.
De leur côté, les délégués syndicaux ont demandé au préfet de nommer un médiateur pour renouer le dialogue social avec la direction et trouver «une issue rapide au conflit».
Car le bras de fer pourrait encore durer. Lundi matin, environ 60% des 2.000 ouvriers de Caterpillar en Isère qui devaient reprendre le travail après plusieurs semaines de chômage technique s'étaient mis en grève selon les syndicats, contre 20% selon la direction.