A l’occasion d’une visite jeudi à Mexico, où se déroulera, du 16 au 22 mars, le 4ème forum mondial de l’eau, le directeur exécutif du Conseil mondial de l’eau, Daniel Zimmer, a déclaré que les moyens de prévenir les catastrophes naturelles liées aux intempéries sont plus rentables que les opérations de reconstruction.

«Il est huit fois plus rentable de financer la prévention que le secours et la reconstruction», a déclaré Daniel Zimmer. Un chiffre que le Forum mondial de l’eau, du 16 au 22 mars prochain à Mexico, s’attachera à mettre en relief. Or, selon Daniel Zimmer, «il existe des indicateurs clairs et préoccupants montrant que les gouvernements partout dans le monde, à la fois dans les pays en voie de développement et développés, délaissent les investissements en matière de suivi des risques naturels liés à l'eau».

A titre d’exemple, le Conseil mondial de l’eau estime que le montant des dégâts occasionnés par le cyclone Katrina qui a frappé le sud des Etats-Unis est deux fois supérieur à celui des attentats du 11 septembre 2001. Or, lorsque l’on sait que les dommages économiques directs aux bâtiments, aux infrastructures et aux véhicules se sont élevés à 135 Md$ pour Katrina et 15 Md$ chacun pour les ouragans Rita et Wilma (selon le réassureur Swiss Re)… les moyens de prévention devraient effectivement être de mise !
D’autant qu’au-delà des dégâts, ces catastrophes affectent également l’économie des pays touchés ! «Les calculs montrent que l'horloge du développement d'un pays recule de 5 à 10 ans chaque fois qu'il subit une catastrophe naturelle», affirme Daniel Zimmer. Et d’ajouter : «Les catastrophes naturelles liées à l'eau en Afrique et en Amérique centrale, de même que pour les petites îles, génèrent des reculs (...) du PIB pour chaque catastrophe et affectent les économies nationales pour plusieurs décennies avant de parvenir à une reconstruction des pays». Affaire à suivre !

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