Ouragans, séismes, tsunamis' Après une année 2005 particulièrement touchée par les catastrophes naturelles, la troisième conférence internationale sur les systèmes d'alerte rapide des catastrophes naturelles a ouvert ses portes ce lundi à Bonn (Allemagne) pour trois jours autour du thème « Du concept à l'action ». L'objectif : améliorer les dispositifs de préventions et d'alerte.
Réunissant des experts de plus de 140 pays, la conférence internationale sur les systèmes d'alerte rapide des catastrophes naturelles s'articule cette année autour du thème « Du concept à l'action ». Sa mission : créer un échange d'idées et d'expériences pour améliorer les dispositifs existants. Des dispositifs de préventions et d'alerte qui pourraient permettre, parfois à quelques secondes près, de sauver de nombreuses vies.
Organisée par le gouvernement allemand et le concours de la Stratégie internationale de préventions des catastrophes des Nations Unies, ce séminaire va permettre de trouver des solutions aux questions posées après le tsunami de l'océan Indien, l'ouragan Katrina en Louisiane ou encore le séisme du Cachemire. Les débats se dérouleront ainsi autour d'une question centrale : «Qu?est ce qui aurait pu être fait à l'avance?» pour limiter le nombre de victimes, résume Hans-Joachim Daerr, haut fonctionnaire au ministère allemand des Affaires étrangères. Car selon lui, « plusieurs dizaines de milliers de personnes n'auraient pas dû mourir, si nous avions eu dans l'océan Indien un système d'alerte précoce ». La mise en place d'un réseau d'informations par Internet pour prévenir les nuages dévastateurs de sauterelles au Sénégal et en Mauritanie fait partie des dispositifs d'alerte qui doivent être présentés aux experts durant la conférence.
Si selon, Jochen Zschau, du Centre de recherches géophysiques de Potsdam, aucun système ne permet de donner l'alerte suffisamment tôt pour évacuer les populations lors des séismes, le chercheur insiste sur l'existence de systèmes de mesure hautement performants, capables de détecter des « pré-secousses » faibles mais révélatrices. Ces systèmes permettraient par exemple de donner l'alerte dans les quelques secondes qui précèdent le tremblement de terre. Le laps de temps peut atteindre dix secondes à Istanbul et une minute à Mexico, souligne le chercheur. En reliant les capteurs aux systèmes de transport, on pourrait ainsi provoquer l'arrêt automatique des métros ou le passage au rouge des feux de signalisation. Toujours selon Jochen Zschau « la pression peut être réduite dans les conduits de gaz », tandis que « les vannes des centrales électriques peuvent également être fermées ». Jochen Zschau tient toutefois à souligner que la catastrophe ne sera évidemment pas évitée « mais les dommages peuvent être énormément réduits ». Et révèle qu'il « existe un savoir que l'on doit mettre en pratique ».
Mieux vaut prévenir que guérir
La présidente du Comité allemand de prévention des catastrophes (DKKV), Irmgard Schwaetzer, souligne quant à elle que si les systèmes coûtent cher, leur absence est encore plus onéreuse. Les dommages d'ensemble provoqués par les catastrophes naturelles, évalués à 670 milliards de dollars dans les années 90, auraient ainsi pu être diminués de 280 milliards si 40 milliards avaient été investis dans les systèmes d'alerte et de prévoyance.
Daniel Zimmer, directeur exécutif du Conseil mondial de l'eau, rappelait quant à lui récemment qu'il est huit fois plus rentable de financer la prévention que le secours et la reconstruction'
Organisée par le gouvernement allemand et le concours de la Stratégie internationale de préventions des catastrophes des Nations Unies, ce séminaire va permettre de trouver des solutions aux questions posées après le tsunami de l'océan Indien, l'ouragan Katrina en Louisiane ou encore le séisme du Cachemire. Les débats se dérouleront ainsi autour d'une question centrale : «Qu?est ce qui aurait pu être fait à l'avance?» pour limiter le nombre de victimes, résume Hans-Joachim Daerr, haut fonctionnaire au ministère allemand des Affaires étrangères. Car selon lui, « plusieurs dizaines de milliers de personnes n'auraient pas dû mourir, si nous avions eu dans l'océan Indien un système d'alerte précoce ». La mise en place d'un réseau d'informations par Internet pour prévenir les nuages dévastateurs de sauterelles au Sénégal et en Mauritanie fait partie des dispositifs d'alerte qui doivent être présentés aux experts durant la conférence.
Si selon, Jochen Zschau, du Centre de recherches géophysiques de Potsdam, aucun système ne permet de donner l'alerte suffisamment tôt pour évacuer les populations lors des séismes, le chercheur insiste sur l'existence de systèmes de mesure hautement performants, capables de détecter des « pré-secousses » faibles mais révélatrices. Ces systèmes permettraient par exemple de donner l'alerte dans les quelques secondes qui précèdent le tremblement de terre. Le laps de temps peut atteindre dix secondes à Istanbul et une minute à Mexico, souligne le chercheur. En reliant les capteurs aux systèmes de transport, on pourrait ainsi provoquer l'arrêt automatique des métros ou le passage au rouge des feux de signalisation. Toujours selon Jochen Zschau « la pression peut être réduite dans les conduits de gaz », tandis que « les vannes des centrales électriques peuvent également être fermées ». Jochen Zschau tient toutefois à souligner que la catastrophe ne sera évidemment pas évitée « mais les dommages peuvent être énormément réduits ». Et révèle qu'il « existe un savoir que l'on doit mettre en pratique ».
Mieux vaut prévenir que guérir
La présidente du Comité allemand de prévention des catastrophes (DKKV), Irmgard Schwaetzer, souligne quant à elle que si les systèmes coûtent cher, leur absence est encore plus onéreuse. Les dommages d'ensemble provoqués par les catastrophes naturelles, évalués à 670 milliards de dollars dans les années 90, auraient ainsi pu être diminués de 280 milliards si 40 milliards avaient été investis dans les systèmes d'alerte et de prévoyance.
Daniel Zimmer, directeur exécutif du Conseil mondial de l'eau, rappelait quant à lui récemment qu'il est huit fois plus rentable de financer la prévention que le secours et la reconstruction'