A lheure où «développement durable» est lexpression à la mode chez les industriels comme les politiques, le groupe Atlantic dévoile son projet de maisons témoins «Castor et Pollux». Il sagit dexpérimenter, grandeur nature, les combinaisons de systèmes de chauffage et de ventilation pour réduire la consommation dénergie et les rejets de CO2. Visite.
Deux maisons identiques, distantes de quelques mètres et emblématiques de «la maison de M. et Mme Tout-le-monde». Le projet «Castor et Pollux» du groupe Atlantic est en fait un centre dessais et de recherche thermiques. Il vise à étudier et quantifier, dans un laboratoire grandeur nature, les combinaisons de chauffage, de climatisation, de production deau chaude sanitaire et de ventilation les moins consommatrices dénergie et les plus faibles émettrices de CO2.
«Ce nest pas ce quil y a à voir qui compte, mais ce qui va sortir de ce projet», explique Pierre-Louis François, président du directoire du groupe. Construites à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) sur lun des sites du groupe, ces maisons identiques et exposées aux mêmes conditions climatiques. Les deux maisons nont, à priori, rien dextraordinaire. Elles sont équipées des mêmes systèmes de chauffage, de climatisation, de ventilation et de production deau chaude sanitaire. Lune des maisons possède en plus une pompe à chaleur air/eau, et lautre un chauffe-eau alimenté par lénergie solaire.
Des comparaisons plus précises
Une commission scientifique sest réunie autour de ce projet. Elle est composée de lAdeme, de lEcole des Mines de Paris, du Cetiat (Centre technique des industries aérauliques et thermiques), du CSTB, de lInes (Institut national de lénergie solaire) et de Pouget consultants, un bureau détudes thermiques.
Le but de Castor et Pollux est de conduire des comparaisons «beaucoup plus précises que par le passé», selon Pierre-Louis François, pour déterminer les combinaisons dappareils optimales. Des scénarios doccupation ont été établis afin de recréer les conditions de vie dune famille dans les maisons. Ainsi, les volets roulants sont fermés le soir, leau des douches coule chaque jour à une heure donnée, et la présence humaine est imitée par des films chauffants, placés dans des pièces données selon le moment de la journée. Les maisons ne sont pas meublées, cependant literie et canapés ont été installés car ils jouent un rôle dans labsorbation de lhumidité.
Une vie de famille dans les maisons
Des capteurs de températures sont installés dans chaque pièce sous forme de boules de cuivre. Tous les appareils de chauffage sont reliés à un collecteur, qui va choisir quel mode doit être utilisé. Dans chaque pièce, on trouve une armoire de mesure et dacquisition de données qui est reliée au réseau informatique permettant de visualiser à distance les mesures et létat des commandes. Si les scénarios doccupation de la maison prévoient tous les faits et gestes dune famille au cous dune journée, il nest pas prévu en revanche de simuler louverture et la fermeture des portes et fenêtres. «Il fallait trouver un consensus pour les scénarios, et louverture des portes était compliquée. Mais le but de cette expérience est de mesurer du relatif, pas de labsolu» estime un ingénieur du projet.
«Loriginalité de cette démarche est dans lapplication pratique de systèmes daujourdhui, dans un domaine de conseil sur le chantier. On construit 300.000 maisons individuelles par an, et linstallateur se retrouve alors seul face à son client : il faut lui donner les clés, pour améliorer la qualité de linformation quil distribue», confie Pierre-Louis François. Un représentant de la mission interministérielle de leffet de serre, Jean-Claude Gazeau, était présent lors de linauguration des maisons. «Le bâtiment représente 42% de la consommation dénergie en France, et un quart des émissions de CO2. Tout ce qui se mesure saméliore, il sera donc intéressant de transposer les solutions apportées par cette expérience dans le tertiaire et le logement collectif».
Visite de Castor et Pollux
«Ce nest pas ce quil y a à voir qui compte, mais ce qui va sortir de ce projet», explique Pierre-Louis François, président du directoire du groupe. Construites à Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) sur lun des sites du groupe, ces maisons identiques et exposées aux mêmes conditions climatiques. Les deux maisons nont, à priori, rien dextraordinaire. Elles sont équipées des mêmes systèmes de chauffage, de climatisation, de ventilation et de production deau chaude sanitaire. Lune des maisons possède en plus une pompe à chaleur air/eau, et lautre un chauffe-eau alimenté par lénergie solaire.
Des comparaisons plus précises
Une commission scientifique sest réunie autour de ce projet. Elle est composée de lAdeme, de lEcole des Mines de Paris, du Cetiat (Centre technique des industries aérauliques et thermiques), du CSTB, de lInes (Institut national de lénergie solaire) et de Pouget consultants, un bureau détudes thermiques.
Le but de Castor et Pollux est de conduire des comparaisons «beaucoup plus précises que par le passé», selon Pierre-Louis François, pour déterminer les combinaisons dappareils optimales. Des scénarios doccupation ont été établis afin de recréer les conditions de vie dune famille dans les maisons. Ainsi, les volets roulants sont fermés le soir, leau des douches coule chaque jour à une heure donnée, et la présence humaine est imitée par des films chauffants, placés dans des pièces données selon le moment de la journée. Les maisons ne sont pas meublées, cependant literie et canapés ont été installés car ils jouent un rôle dans labsorbation de lhumidité.
Une vie de famille dans les maisons
Des capteurs de températures sont installés dans chaque pièce sous forme de boules de cuivre. Tous les appareils de chauffage sont reliés à un collecteur, qui va choisir quel mode doit être utilisé. Dans chaque pièce, on trouve une armoire de mesure et dacquisition de données qui est reliée au réseau informatique permettant de visualiser à distance les mesures et létat des commandes. Si les scénarios doccupation de la maison prévoient tous les faits et gestes dune famille au cous dune journée, il nest pas prévu en revanche de simuler louverture et la fermeture des portes et fenêtres. «Il fallait trouver un consensus pour les scénarios, et louverture des portes était compliquée. Mais le but de cette expérience est de mesurer du relatif, pas de labsolu» estime un ingénieur du projet.
«Loriginalité de cette démarche est dans lapplication pratique de systèmes daujourdhui, dans un domaine de conseil sur le chantier. On construit 300.000 maisons individuelles par an, et linstallateur se retrouve alors seul face à son client : il faut lui donner les clés, pour améliorer la qualité de linformation quil distribue», confie Pierre-Louis François. Un représentant de la mission interministérielle de leffet de serre, Jean-Claude Gazeau, était présent lors de linauguration des maisons. «Le bâtiment représente 42% de la consommation dénergie en France, et un quart des émissions de CO2. Tout ce qui se mesure saméliore, il sera donc intéressant de transposer les solutions apportées par cette expérience dans le tertiaire et le logement collectif».
Qui sont Castor et Pollux ?
Les deux maisons sont jumelles en termes de construction et de finition, et dexposition aux conditions climatiques. Lappellation «Castor et Pollux» fait référence à des frères jumeaux, héros de la mythologie grecque et fils de Zeus.
Les deux maisons sont jumelles en termes de construction et de finition, et dexposition aux conditions climatiques. Lappellation «Castor et Pollux» fait référence à des frères jumeaux, héros de la mythologie grecque et fils de Zeus.
Visite de Castor et Pollux