Le roi Mohammed VI du Maroc s'est rendu à Sidi Moumem, une zone de bidonvilles de la banlieue de Casablanca, où il a donné le coup d'envoi de plusieurs projets d'habitat social.

Le quartier de Sidi Moumem est celui dont sont issus la plupart des quinze kamikazes qui ont perpétré les attentats-suicide du 16 mai qui ont fait 43 morts dans le centre-ville de Casablanca.
Sans faire d'allusion publique à ces attaques, Mohammed VI s'est fait présenter sur place d'importants projets d'habitat destinés au relogement des habitants des bidonvilles de Sidi Moumen et des quartiers avoisinants.

Ces projets, d'un coût global de 710 millions de dirhams (65 millions d'euros), s'inscrivent dans un programme de construction de quelque 64.000 logements sociaux au profit de personnes à revenus limités et pour combattre la prolifération de l'habitat sauvage, ont indiqué les responsables.

Le roi du Maroc s'était déjà rendu la veille dans une autre zone défavorisée, Ain Chok et Hay Hassani, où il s'est enquis du démarrage de travaux pour la construction de 64.000 logements sociaux, un programme représentant un investissement global de 8,2 milliards de dirhams (760 millions d'euros).

Les autorités de Casablanca ont rappelé que 178.000 familles, soit 28% de la population de la ville, résident actuellement dans des logements insalubres. Quelque 68.400 familles, sur ce total, occupent les 400 bidonvilles répertoriés dans la capitale économique du pays.

Mohammed VI avait retenu la lutte contre l'habitat insalubre parmi les priorités données à l'action gouvernementale après les élections de septembre 2002, avec l'emploi productif, le développement économique et l'enseignement "utile".

actionclactionfp