ÉNERGIE. Le syndicat des énergies renouvelables se déclare en faveur de la géothermie pour produire du froid renouvelable. Cette technique a notamment pour caractéristique de ne pas chauffer l'extérieur, contrairement à la climatisation.
A l'heure où les Français ont profité des bienfaits de la climatisation à mesure que les températures s'élevaient jusqu'à inscrire des records (plus de 45 degrés dans le Gard), les acteurs de la géothermie réunis au sein du Syndicat des énergies renouvelables (SER) rappellent le "rôle important" de cette technique. "Les besoins en climatisation augmentent et si les climatiseurs classiques refroidissent l'intérieur des bâtiments, ils réchauffent les zones urbaines en rejetant de l'air chaud à l'extérieur (entre +0,5 et +2 °C), ce qui accentue le phénomène de réchauffement", assurent-ils par communiqué de presse. Les professionnels citent un rapport de l'Agence internationale de l'énergie qui prévoit visiblement un triplement de la consommation d'énergie liée à la climatisation d'ici à 2050, ainsi qu'un développement de l'air conditionné dans les pays émergents.
Les professionnels veulent une incitation fiscale
Où en est-on aujourd'hui ? "En France, aujourd'hui, 6% de la consommation totale d'électricité est utilisé pour la climatisation, soit 30 TWh2", assure le SER. Qui rappelle bien entendu l'intérêt de la géothermie face à ces enjeux. "La géothermie, énergie renouvelable locale, permanente et totalement décarbonée, produit de la chaleur, du froid et du frais, par géocooling sans augmenter la température extérieure", peut-on ainsi lire. "Les coefficients de performance du géocooling atteignent près de 60 kWh de frigorie pour 1 kWh d'électricité consommé. Associée aux réseaux de chaleur comme de froid, la géothermie est une énergie parfaitement adaptée pour la transition énergétique de nombreux secteurs."
Les professionnels concernés en appellent à des évolutions pour faire entrer davantage la géothermie dans les mœurs de la transition énergétique : une incitation fiscale supplémentaire pour l'installation de pompes à chaleur (PAC) géothermiques, la désignation d'un animateur spécialiste de la géothermie dans chaque région, ou encore le doublement de l'enveloppe allouée au fonds chaleur de l'Ademe.