La Confédération des artisans et des petites entreprises du bâtiment craint les effets pervers des mesures Fillon. Le nouveau contrat jeune et l'assouplissement des 35 heures sont à double tranchant et ne profitent pas aux artisans, qui sont également préoccupés par leur retraite.
Adopté fin août, le " contrat jeune en entreprise " se voulait un coup de pouce aux jeunes de 16-22 ans faiblement, ou pas du tout, diplômés. Pour favoriser leur embauche dans des très petites entreprises (TPE), le gouvernement exonère complètement des cotisations sociales les entreprises pendant deux ans, puis leur offre une réduction de 50% pour la troisième année. Si cette mesure est tout à l'avantage des patrons, et qu'elle doit en effet favoriser l'embauche, elle n'autorise pas clairement le prolongement du contrat de qualification par ce contrat jeune. Autrement dit, le jeune en apprentissage ne peut espérer rester dans son entreprise d'accueil en bénéficiant d'avantages fiscaux, et risque ainsi de voir son contrat rompu, au profit d'un autre jeune non qualifié. Pourtant Jean Lardin, président de la CAPEB, estime que 147.000 recrutements devraient avoir lieu cette année, dont 60% dans des TPE, pour pallier au manque de main d'oeuvre.
L'assouplissement des 35 heures, grâce au contingent d'heures supplémentaires, est tout aussi risqué pour les artisans. Pour les TPE, les quatre premières heures supplémentaires sont majorées de 10%, contre 25% dans les autres entreprises. Il existe donc un risque sérieux de concurrence entre les TPE et les autres entreprises du bâtiment, notamment lors du recrutement. "Les entreprises qui veulent rester aux 39 heures vont se retrouver en compétition avec celles qui sont passées aux 35 heures", a noté Jean Lardin.
En règle générale, le contrat jeune, l'assouplissement des 35 heures, l'allégement des cotisations sociales et l'harmonisation des Smic sont plutôt bien accueillis par les petits patrons, mais sont susceptibles de ne pas bénéficier aux artisans.
Si les artisans du bâtiment sont attachés au système de retraite par répartition, ils sont favorables à l'instauration d'un système facultatif de retraite par capitalisation.
Jean Lardin a promis de demander des clarifications au ministre, tandis que les perspectives de croissance amoindrissent les possibilités de largesses fiscales.
L'assouplissement des 35 heures, grâce au contingent d'heures supplémentaires, est tout aussi risqué pour les artisans. Pour les TPE, les quatre premières heures supplémentaires sont majorées de 10%, contre 25% dans les autres entreprises. Il existe donc un risque sérieux de concurrence entre les TPE et les autres entreprises du bâtiment, notamment lors du recrutement. "Les entreprises qui veulent rester aux 39 heures vont se retrouver en compétition avec celles qui sont passées aux 35 heures", a noté Jean Lardin.
En règle générale, le contrat jeune, l'assouplissement des 35 heures, l'allégement des cotisations sociales et l'harmonisation des Smic sont plutôt bien accueillis par les petits patrons, mais sont susceptibles de ne pas bénéficier aux artisans.
Si les artisans du bâtiment sont attachés au système de retraite par répartition, ils sont favorables à l'instauration d'un système facultatif de retraite par capitalisation.
Jean Lardin a promis de demander des clarifications au ministre, tandis que les perspectives de croissance amoindrissent les possibilités de largesses fiscales.