ÉNERGIE. Deux syndicats professionnels critiquent le récent projet d'arrêté gouvernemental réduisant le cadre tarifaire des installations photovoltaïques de moins de 500 kWc. Cela menacerait près de 25.000 emplois, selon les deux organisations.

La Capeb et Coédis alertent conjointement le gouvernement, ce lundi 24 février, sur les conséquences du récent projet d'arrêté publié le 12 février 2025 et qui, de manière rétroactive à partir du 1er février 2025, viendrait diminuer le cadre tarifaire des installations photovoltaïques de moins de 500 kWc. Pour ces deux syndicats, cette diminution viendrait fragiliser "l'ensemble de la filière", notamment "les entreprises artisanales du bâtiment qui installent ces équipements, ainsi que la distribution professionnelle au second œuvre du bâtiment", indique le communiqué.

 

Plus de 5.000 entreprises qualifiées

 

Les deux syndicats rappellent qu'en 2024, près de 226.000 installations photovoltaïques résidentielles ont été posées par plus de 5.000 entreprises qualifiées employant près de 25.000 personnes. Autant d'emplois qui seraient menacés par ce projet d'arrêté et par la baisse des commandes qui s'ensuivrait. "La Capeb et Coedis déplorent ce changement brutal de règles, qui mettrait d'une part les professionnels devant le fait accompli et dissuaderait d'autre part les maîtres d'ouvrage d'investir dans le photovoltaïque", expliquent les deux organisations.

 

Pour rappel, ce projet d'arrêté, dans un souci de réduction des dépenses publiques, diviserait par deux les primes à l'investissement du segment 0-9 kilowatt-crête (kWc), et par trois son tarif de rachat de l'énergie non consommée. Sur le segment 100-500 kWc (S21), le tarif de rachat baisserait quant à lui de 10%, puis de 16% le trimestre suivant. Le ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie, Marc Ferracci, a précisé récemment au Parlement que cette mesure avait pour but de "différencier le soutien entre les petites et les grandes installations photovoltaïques". Les petites et les moyennes étant jugées moins rentables, l'État fait le choix de concentrer davantage son soutien aux plus grandes installations.

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