La chaleur persiste en France et les météorologues en sont réduits aux conjectures en faisant des comparaisons avec la fameuse vague de chaleur de l'été 2003. De son côté, EDF se prépare déjà à faire face à la sécheresse afin déviter une pénurie délectricité.
Les chaleurs enregistrées ces deux derniers jours en France sont supérieures de huit degrés aux températures de saison selon les experts de Météo France. Mais ces derniers ne redoutent cependant pas une canicule comparable à celle de 2003.
A Paris, les minimas et maximas pour que l'on puisse parler de canicule ont été fixés à 21 °C degrés la nuit, 31°C le jour, pendant trois jours; dans le Sud-Ouest par exemple, les seuils sont de 20°C la nuit et 36°C le jour. «Si lon compare avec 2003, quand on a eu la canicule, le soleil et la chaleur ont commencé fin mai-début juin et on a eu une vague de chaleur vers le 20 juin», rappelle Michel Daloz, ingénieur-prévisionniste à Météo-France. «Il avait fait 38 à 40°C le 20 juin sur certaines régions», à Carcassonne notamment. «Au mois de juin, on a eu une période fraîche, avec des températures proches de O°C au lever du jour, entre le 5 et le 12 juin». On ne peut donc pas comparer, selon lui, la vague de chaleur actuelle avec le début de la canicule de 2003 «où, là, le seuil de la chaleur avait commencé fin mai début juin et avait duré tout le mois de juin et l'été».
EDF veut éviter la pénurie délectricité
Néanmoins, certains anticipent. Ainsi, EDF se prépare à faire face cet été à une période de sécheresse avec la mise en place d'un plan, conçu après la canicule de 2003 pour éviter une pénurie d'électricité, alors que la production de certains barrages est déjà affectée par le manque d'eau. Car la sécheresse, jusque-là limitée à quelques départements, continue de s'étendre en France: au 10 juin, 22 départements avaient pris des mesures de limitation d'usage de l'eau, selon le ministère de l'Ecologie. Alors que l'été n'a pas encore commencé, Electricité de France a déjà constaté depuis plusieurs semaines un déficit de «plusieurs centaines de mégawatts/heure» par rapport à une situation normale dans la production d'électricité venant de barrages installés au fil de l'eau, notamment le long du Rhin. «On fait des prévisions très fines pour voir comment la situation va évoluer. On a demandé à Météo France des prévisions à 7 jours, et non plus à 4 ou 5 jours comme lors de la canicule de 2003, pour améliorer les prévisions d'évolution des débits des rivières», a indiqué à lAFP Claude Jeandron, directeur adjoint du développement durable chez EDF. Cette perte de quelques centaines de mégawatts est compensée par les productions thermiques (charbon ou nucléaire) et hydroélectrique. Mais, encore faut-il qu'elles ne soient pas non plus affectées par la sécheresse. Le groupe estime avoir «géré précautionneusement» les réserves d'eau de ses centrales hydroélectriques pour en avoir le maximum avant l'été. Ces centrales, utilisées en période de pointe et installées en altitude, servent à soutenir le débit de la rivière en aval. EDF a par ailleurs travaillé sur le moyen de rendre les centrales moins sensibles aux températures, en révisant les systèmes de ventilation et de réfrigération.
Etat de lindemnisation de la Canicule 2003
Le ministre délégué aux Collectivités territoriales, Brice Hortefeux, a présenté jeudi dernier aux sénateurs le dispositif d'indemnisation des communes touchées par la canicule de 2003, partie intégrante d'une proposition de loi sur les catastrophes naturelles. Selon lui, l'ampleur du phénomène de 2003 a été telle «que les critères habituels se seraient trouvés sans effet si on les avait appliqués tels quels : seules 200 communes auraient pu en bénéficier». Or, à ce jour, le ministère de l'Intérieur a reçu 7.600 dossiers communaux. «Il fallait donc revoir les critères. C'est ce qu'a fait le gouvernement en demandant à Météo France de proposer une nouvelle méthodologie, qui a encore été revue depuis. Le mécontentement des particuliers reste fort cependant, eu égard à la longueur des procédures.» Une commission interministérielle a examiné les dossiers (7.500) au cas par cas : elle s'est réunie dix fois et a rendu 2.625 avis favorables ; tandis que 725 dossiers ont été ajournés pour complément. Le taux de reconnaissance de 45 % est voisin des normes habituelles ; mais l'ampleur du phénomène de 2003 justifiait une réponse plus complète. Le gouvernement a donc décidé d'élargir encore les critères pour rendre éligibles 925 communes supplémentaires - au total 4.275 communes seront reconnues, pour atteindre un taux de 55%. Sur ces 925 communes, 300 peuvent l'être immédiatement. Le gouvernement va aussi réexaminer la situation de toutes les communes qui ne seront pas reconnues, dans un autre cadre que le régime de 1982. Il prépare ainsi une procédure d'indemnisation exceptionnelle et une enveloppe de 150 millions d'euros sera dégagée, financée par le reliquat du Fonds de l'assurance construction. Sera privilégiée l'indemnisation des dégâts qui posent des problèmes de sécurité. Le gouvernement demandera l'expertise des assurances à cette fin et confiera à une mission administrative nationale le soin de dresser la liste des personnes pouvant bénéficier d'une indemnisation et le montant de celle-ci. Tous les dossiers seront examinés dans les six mois suivant le vote de la législation nécessaire, celui-ci devant intervenir avant la fin de l'année.
A Paris, les minimas et maximas pour que l'on puisse parler de canicule ont été fixés à 21 °C degrés la nuit, 31°C le jour, pendant trois jours; dans le Sud-Ouest par exemple, les seuils sont de 20°C la nuit et 36°C le jour. «Si lon compare avec 2003, quand on a eu la canicule, le soleil et la chaleur ont commencé fin mai-début juin et on a eu une vague de chaleur vers le 20 juin», rappelle Michel Daloz, ingénieur-prévisionniste à Météo-France. «Il avait fait 38 à 40°C le 20 juin sur certaines régions», à Carcassonne notamment. «Au mois de juin, on a eu une période fraîche, avec des températures proches de O°C au lever du jour, entre le 5 et le 12 juin». On ne peut donc pas comparer, selon lui, la vague de chaleur actuelle avec le début de la canicule de 2003 «où, là, le seuil de la chaleur avait commencé fin mai début juin et avait duré tout le mois de juin et l'été».
EDF veut éviter la pénurie délectricité
Néanmoins, certains anticipent. Ainsi, EDF se prépare à faire face cet été à une période de sécheresse avec la mise en place d'un plan, conçu après la canicule de 2003 pour éviter une pénurie d'électricité, alors que la production de certains barrages est déjà affectée par le manque d'eau. Car la sécheresse, jusque-là limitée à quelques départements, continue de s'étendre en France: au 10 juin, 22 départements avaient pris des mesures de limitation d'usage de l'eau, selon le ministère de l'Ecologie. Alors que l'été n'a pas encore commencé, Electricité de France a déjà constaté depuis plusieurs semaines un déficit de «plusieurs centaines de mégawatts/heure» par rapport à une situation normale dans la production d'électricité venant de barrages installés au fil de l'eau, notamment le long du Rhin. «On fait des prévisions très fines pour voir comment la situation va évoluer. On a demandé à Météo France des prévisions à 7 jours, et non plus à 4 ou 5 jours comme lors de la canicule de 2003, pour améliorer les prévisions d'évolution des débits des rivières», a indiqué à lAFP Claude Jeandron, directeur adjoint du développement durable chez EDF. Cette perte de quelques centaines de mégawatts est compensée par les productions thermiques (charbon ou nucléaire) et hydroélectrique. Mais, encore faut-il qu'elles ne soient pas non plus affectées par la sécheresse. Le groupe estime avoir «géré précautionneusement» les réserves d'eau de ses centrales hydroélectriques pour en avoir le maximum avant l'été. Ces centrales, utilisées en période de pointe et installées en altitude, servent à soutenir le débit de la rivière en aval. EDF a par ailleurs travaillé sur le moyen de rendre les centrales moins sensibles aux températures, en révisant les systèmes de ventilation et de réfrigération.
Etat de lindemnisation de la Canicule 2003
Le ministre délégué aux Collectivités territoriales, Brice Hortefeux, a présenté jeudi dernier aux sénateurs le dispositif d'indemnisation des communes touchées par la canicule de 2003, partie intégrante d'une proposition de loi sur les catastrophes naturelles. Selon lui, l'ampleur du phénomène de 2003 a été telle «que les critères habituels se seraient trouvés sans effet si on les avait appliqués tels quels : seules 200 communes auraient pu en bénéficier». Or, à ce jour, le ministère de l'Intérieur a reçu 7.600 dossiers communaux. «Il fallait donc revoir les critères. C'est ce qu'a fait le gouvernement en demandant à Météo France de proposer une nouvelle méthodologie, qui a encore été revue depuis. Le mécontentement des particuliers reste fort cependant, eu égard à la longueur des procédures.» Une commission interministérielle a examiné les dossiers (7.500) au cas par cas : elle s'est réunie dix fois et a rendu 2.625 avis favorables ; tandis que 725 dossiers ont été ajournés pour complément. Le taux de reconnaissance de 45 % est voisin des normes habituelles ; mais l'ampleur du phénomène de 2003 justifiait une réponse plus complète. Le gouvernement a donc décidé d'élargir encore les critères pour rendre éligibles 925 communes supplémentaires - au total 4.275 communes seront reconnues, pour atteindre un taux de 55%. Sur ces 925 communes, 300 peuvent l'être immédiatement. Le gouvernement va aussi réexaminer la situation de toutes les communes qui ne seront pas reconnues, dans un autre cadre que le régime de 1982. Il prépare ainsi une procédure d'indemnisation exceptionnelle et une enveloppe de 150 millions d'euros sera dégagée, financée par le reliquat du Fonds de l'assurance construction. Sera privilégiée l'indemnisation des dégâts qui posent des problèmes de sécurité. Le gouvernement demandera l'expertise des assurances à cette fin et confiera à une mission administrative nationale le soin de dresser la liste des personnes pouvant bénéficier d'une indemnisation et le montant de celle-ci. Tous les dossiers seront examinés dans les six mois suivant le vote de la législation nécessaire, celui-ci devant intervenir avant la fin de l'année.