La candidature de l'œuvre de Le Corbusier à l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco a été différée au profit de celle des Causses et des Cévennes, a affirmé vendredi le maire de Firminy (Loire) et président de l'association des sites Le Corbusier.
2011 est mal partie pour être l'année de Le Corbusier. Alors que les amoureux de la chapelle Notre-Dame-du-Haut (construite à Ronchamp en Haute-Saône, par l'architecte Le Corbusier) retenaient leur souffle, l'ambassadrice française démissionnaire à l'Unesco, Rama Yade, a expliqué à Marc Petit, président de l'association des sites Le Corbusier, «avoir reçu des consignes du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, et du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, pour finalement proposer de différer notre candidature, au profit de celle, plus ancienne, des Causses-Cévennes». Pour stopper ce contrecoup, le maire de la ville qui compte la plus grosse concentration d'œuvres de Le Corbusier en Europe, demande à la délégation française de «rester volontaire et motivée. Il faut qu'elle assume avec courage cette candidature (...). La France se doit d'être convaincante et ferme dans le débat qui s'annonce». Avant d'ajouter : «Cette position est inacceptable d'autant plus que certains des 21 pays membres du comité du patrimoine mondial de l'Unesco sont eux-mêmes prêts à présenter cette inscription».
En effet, le comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture est réuni à Paris du 19 au 29 juin pour choisir parmi les sites candidats ceux qui méritent d'être distingués pour leur «valeur universelle exceptionnelle». Au total, 18 villes de six pays (France, Suisse, Argentine, Allemagne, Belgique, Japon) sont associées pour cette candidature de Le Corbusier.