La famille d'un ouvrier, décédé en 2008 d'un cancer de la peau, intente un procès pour «faute inexcusable» de son employeur, la société Eurovia, filiale du groupe Vinci. Le procès s'est ouvert lundi à Bourg-en-Bresse.
La famille d'un ouvrier, spécialisé dans l'épandage du bitume et du macadam sur les routes et autoroutes à partir de l'arrière d'un camion, a décidé d'intenter un procès à Eurovia, filiale de Vinci, pour «faute inexcusable». Selon la famille, le salarié serait décédé d'un cancer de la peau : «C'est un scandale comparable à celui de l'amiante. M. Andrade est mort d'avoir inhalé trop d'émanations de bitume, reconnues comme éminemment cancérigènes», a souligné à l'audience l'avocat de la famille. Avant d'ajouter : «Le comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRMPP) a reconnu un lien direct entre la maladie de mon client et son activité professionnelle».
De son côté Eurovia se défend, l'avocat de l'entreprise a déclaré que la maladie avait été «provoquée par une exposition excessive au soleil et non par l'inhalation de produits toxiques». Il a également précisé : «Il importe de savoir pour quel risque la maladie de M. Andrade a été reconnue et que le CRMPP donne un motif clair, net et sans ambiguïté».
La décision du Tribunal des affaires de sécurité sociale devrait être connue le 10 mai.