Près de 8.000 logements HLM ont été démolis en 2002, dans le cadre de la politique de renouvellement urbain qui vise à faire disparaître progressivement du paysage les grandes barres construites dans les années 60, mais le rythme des destructions reste encore insuffisant.
Ce bilan 2002, dressé par l'Union sociale pour l'habitat (nouvelle dénomination pour la fédération des HLM), montre une progression par rapport aux années précédentes - environ 5.000 à 6.000 logements démolis chaque année - mais reste insuffisant par rapport aux besoins de renouvellement du parc urbain qui consisterait à détruire au minimum 10.000 logements par an, a souligné M. Frédéric Paul, délégué au développement professionnel de l'Union.
Le but est de supprimer les "cages à lapins", d'éviter une trop grande concentration de familles à problèmes et de reconstruire, à la place des anciens immeubles d'une quinzaine d'étages, des blocs de 3 à 4 niveaux maximum à dimension humaine, où serait respecté le principe de la mixité sociale.
L'objectif affiché est de détruire environ 300.000 logements locatifs sociaux, soit environ 10% du parc actuel, indique-t-on aux HLM. Mais la question est de savoir dans quel délai.
L'Etat dispose de crédits pour environ 10.000 logements chaque année, ce qui porte à trente ans le délai nécessaire pour atteindre l'objectif de 300.000 démolitions par an.
Pour les HLM, il serait raisonnable d'arriver à un rythme de 30.000 logements détruits annuellement pour résoudre le "problème des barres" en 15 ans.
Les organismes HLM soulignent que ces opérations sont très complexes et coûteuses. "Il ne suffit pas d'appuyer sur un bouton, une opération prend au minimum 4 à 5 années et fait intervenir de multiples acteurs", souligne-t-on au groupe 3F, un des premiers organismes sociaux de France, qui mène une politique active en matière de démolition/reconstruction.
Lors de la dernière opération réalisée en Ile-de-France mi-décembre à Colombes, près de Paris, Michel Ceyrac, président de 3F, a indiqué que la décision de démolition avait été prise en 1996. Le dynamitage de l'immeuble est intervenu en 1999, le temps de reloger tous les locataires, et les nouvelles constructions ont été achevées en 2002.
Outre ce délai qui implique des frais financiers et des pertes de revenus locatifs, les problèmes sociaux et humains sont parfois très difficiles à résoudre, reconnaît M. Ceyrac.
L'Union sociale pour l'Habitat espère une contribution plus active du gouvernement à cette politique de renouvellement urbain et de remodelage des quartiers difficiles. Cette action répond également à des soucis sécuritaires car, tout le monde l'admet, ces énormes blocs, souvent mal isolés et mal conçus, avec d'immenses coursives intérieures, favorisent le développement de la délinquance.
Initiée par le précédent gouvernement, cette volonté d'éradiquer les "cages à lapins" a été confirmée à maintes reprises par le ministre du Logement Gilles de Robien et Jean-Louis Borloo ministre délégué à la Ville.
Mais la volonté politique ne suffit pas, encore faut-il des moyens et du temps, rappelle-t-on à l'Union. Chaque démolition coûte environ 23.000 euros, dont les pouvoirs publics prennent en charge environ un tiers.
Le but est de supprimer les "cages à lapins", d'éviter une trop grande concentration de familles à problèmes et de reconstruire, à la place des anciens immeubles d'une quinzaine d'étages, des blocs de 3 à 4 niveaux maximum à dimension humaine, où serait respecté le principe de la mixité sociale.
L'objectif affiché est de détruire environ 300.000 logements locatifs sociaux, soit environ 10% du parc actuel, indique-t-on aux HLM. Mais la question est de savoir dans quel délai.
L'Etat dispose de crédits pour environ 10.000 logements chaque année, ce qui porte à trente ans le délai nécessaire pour atteindre l'objectif de 300.000 démolitions par an.
Pour les HLM, il serait raisonnable d'arriver à un rythme de 30.000 logements détruits annuellement pour résoudre le "problème des barres" en 15 ans.
Les organismes HLM soulignent que ces opérations sont très complexes et coûteuses. "Il ne suffit pas d'appuyer sur un bouton, une opération prend au minimum 4 à 5 années et fait intervenir de multiples acteurs", souligne-t-on au groupe 3F, un des premiers organismes sociaux de France, qui mène une politique active en matière de démolition/reconstruction.
Lors de la dernière opération réalisée en Ile-de-France mi-décembre à Colombes, près de Paris, Michel Ceyrac, président de 3F, a indiqué que la décision de démolition avait été prise en 1996. Le dynamitage de l'immeuble est intervenu en 1999, le temps de reloger tous les locataires, et les nouvelles constructions ont été achevées en 2002.
Outre ce délai qui implique des frais financiers et des pertes de revenus locatifs, les problèmes sociaux et humains sont parfois très difficiles à résoudre, reconnaît M. Ceyrac.
L'Union sociale pour l'Habitat espère une contribution plus active du gouvernement à cette politique de renouvellement urbain et de remodelage des quartiers difficiles. Cette action répond également à des soucis sécuritaires car, tout le monde l'admet, ces énormes blocs, souvent mal isolés et mal conçus, avec d'immenses coursives intérieures, favorisent le développement de la délinquance.
Initiée par le précédent gouvernement, cette volonté d'éradiquer les "cages à lapins" a été confirmée à maintes reprises par le ministre du Logement Gilles de Robien et Jean-Louis Borloo ministre délégué à la Ville.
Mais la volonté politique ne suffit pas, encore faut-il des moyens et du temps, rappelle-t-on à l'Union. Chaque démolition coûte environ 23.000 euros, dont les pouvoirs publics prennent en charge environ un tiers.