Sur les 7,5 millions de ménages américains ayant souscrit des prêts «supbrime», 2 à 3 millions de familles seraient menacées de voir leur bien immobilier saisi après la crise financière qui s’est abattue sur les Etats-Unis. George W. Bush a annoncé vendredi les premières mesures pour éviter à des milliers de familles de se retrouver expropriées.

Le président américain a annoncé vendredi une série de mesures visant à venir en aide à certains ménages touchés par la crise du «subprime» (ou prêt à taux variable). Il s’agira entre autres d’assouplir le fonctionnement de l’agence gouvernementale du logement (FHA), pour que les assurances de cette agence soient accessibles à un plus grand nombre d’emprunteurs, qui passerait en 2008 de 160.000 à 240.000.

Les propriétaires bénéficieraient alors d’un délai de 90 jours pendant lesquels leurs emprunts seraient garantis en cas de retards de paiement, tout en profitant de solutions de refinancement à des taux plus favorables. Ce programme concernerait les propriétaires ayant souscrit à des prêts à taux variable entre 2004 et 2006, période où ces prêts étaient très populaires.
Le président américain a également fait par de son souhait de voir défiscalisés les prêts immobiliers que les ménages en difficultés renégocient lorsqu’elles ont du mal à les rembourser.

Relativement peu de ménages concernés
Ces mesures ne devraient pas sauver la totalité des 2 à 3 millions de ménages menacés de perdre leur bien immobilier, certains économistes estimant en effet que seuls 80.000 ménages sont directement concernés par ces nouvelles dispositions. «Ce n’est pas le rôle du gouvernement de venir à la rescousse des spéculateurs ou de ceux qui ont pris la décision d’acheter une maison dont ils savaient qu’ils ne pourraient pas la rembourser», affirmait vendredi George W. Bush. «Cependant, beaucoup de propriétaires américains peuvent se tirer de cette période difficile avec un peu de souplesse de la part de leurs prêteurs ou un peu d’aide du gouvernement».

L’administration Bush promet en outre de lancer une «initiative pour éviter la saisie» qui aiderait les particuliers à mieux comprendre les options financières entre leurs mains et à identifier les emprunteurs à risques.

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