Les données Immostat-IPD sur le marché de l'immobilier d'entreprise en Ile-de-France sont tombées et font état d'une chute importante des investissements pour les trois premiers trimestres de 2009, dont le montant global s'élève à 2.5 Md€ (-65% vs 2008).
Le marché des bureaux en Ile-de-France connaît un véritable repli cette année, avec une baisse de près de 65% sur les trois premiers trimestres, comparé à la même période de 2008. Ainsi, le montant global provisoire des investissements à septembre 2009 s'établit à 2.5 Md€, contre 6.86 Md€ sur les 3 trimestres correspondant de 2008. Pour le seul 3e trimestre 2009, le montant des investissements est estimé à 1.25 Md€ contre 1.92 Md€ un an plus tôt (-35%), selon Immostat-IPD, qui rassemble les conseils en immobilier d'entreprise de BNP Paribas Real Estate, CBRE, DTZ et Jones Lang Lassalle.
Mauvaise performance des transactions
Côté transactions, le volume global de la demande placée, au 3e trimestre 2009, est de 346.500 m2, contre 729.000 m2 pour le 3e trimestre 2008. Soit un repli de 52%. De janvier à septembre 2009, la contre-performance est d'autant plus marquée que le volume de la demande placée atteint 1.227.200 m2, contre 1.910.700 m2 sur les trois premiers trimestres de 2008. Ce recul de près de 40% « est l'une des plus mauvaises performances du marché francilien depuis 2002 », indique le groupe DTZ. L'analyse détaillée par micro-marché révèle également que « le marché parisien a enregistré une baisse de ses transactions de 20% en un an alors que le Croissant Ouest et la Première Couronne affichent des reculs respectivement de 45% et 55% », poursuit DTZ. La directrice des agences Bureaux-IDF de DTZ, Laurence Escleine-Dumas, se veut rassurante : « Cette pause n'est que conjoncturelle, la demande des entreprises est toujours aussi forte pour des locaux neufs de dernière génération, bien connectés aux transports en commun à des valeurs locatives entre 300 et 350€/m2/an, mais elle tarde aujourd'hui à se concrétiser dans des transactions ». Pour sa part, Marc-Henri Bladier, directeur de la ligne de produit Bureaux chez CB Richard Ellis France, commente : « Nous nous attendions à ces résultats en termes de volumes commercialisés, certes pas catastrophiques, mais avec une absorption nette clairement négative. Les tendances actuelles vont se poursuivre au moins jusqu'à mi-2010 car même si la récession semble se terminer, nous ne sommes pas encore sortis de la crise. La plupart des entreprises continuent de souffrir et n'envisagent pas de croissance des effectifs ou des chiffres d'affaires à moyen terme. La chasse aux coûts reste de mise. L'impact des renégociations devrait toutefois s'essouffler et nous comptons sur une solidification de la demande d'ici la fin de l'année».Enfin, Immostat estime que l'offre globale de bureaux immédiatement disponibles en Ile-de-France, au 30 septembre 2009, est de 3.421.000 m2, en hausse de 6% par rapport au 2e trimestre 2009. L'accroissement des disponibilités est plus marqué en périphérie (+11% vs 2e trimestre 2009) qu'à Paris intra-muros (+5% sur la même période). Le taux de vacance des bureaux franciliens est de l'ordre de 6.8% à septembre 2009, contre 5.1% un an plus tôt. DTZ précise ainsi qu'à Paris, ce taux demeure compris entre 3 et 6% selon les arrondissements considérés, alors que dans le Croissant Ouest ou la Première Couronne, il est supérieur à 10%. La Défense se distinguant avec un taux de vacance de 4%, « très en deçà du taux de fluidité du marché ».