Le nombre d'entreprises espagnoles ayant déposé le bilan au premier trimestre a augmenté de 22,8% en un an, un quart d'entre elles provenant du secteur de la construction, selon les chiffres officiels publiés mercredi.
La construction en Espagne nage en plein marasme. Selon l'Institut national de la statistique (Ine), 2.854 sociétés ont déposé le bilan entre janvier et mars 2013, tandis que le pays, 4e économie de la zone Euro, est plongé en récession depuis plus d'un an.
Mais c'est le secteur de la construction qui paie le plus lourd tribut depuis le début de la crise en 2008 : ainsi, 25% des entreprises ayant déposé le bilan au premier trimestre appartenaient à ce secteur d'activité, tandis que 17,1% provenaient du secteur commercial et 16,3% du segment industrie et énergie, précise l'Ine.
Ces derniers mois, le promoteur immobilier Reyal Urbis, qui croulait sous une dette de 3,6 milliards d'euros, a représenté le deuxième dépôt de bilan, en importance, de l'histoire du pays, note l'AFP. Et d'ajouter que, dès 2008, plusieurs grands noms de l'immobilier avaient enregistré des faillites en série, dont l'autre géant de l'endettement, Martinsa Fadesa, acteur de la plus importante cessation de paiements de l'histoire de l'Espagne, avec un passif de 7,2 milliards d'euros.