Bruno Cavagné a été réélu en mai 2017 président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP). L'organisation rassemble 7.800 entreprises du secteur, et explique être "dédiée au développement de la profession et guidée par des valeurs communes", représentant des "entreprises de toutes tailles, spécialités ou régions qui construisent et entretiennent sur tout le territoire, les équipements au service des populations". Sur son site, la FNTP dit encore "partager les expertises de près de 2.000 professionnels bénévoles".
Né en 1963, Bruno Cavagné dirige à Toulouse le groupe Giesper, dont il a repris les rênes au début des années 1990 suite au décès prématuré de son père. Le groupe affiche un chiffre d'affaires consolidé de 40 millions d'euros, et emploie 320 salariés. Le groupe réunit une quinzaine de sociétés et Bruno Cavagné en a conduit la diversification (génie civil, canalisations,VRD, gros-œuvre, peinture, recyclage, hôtellerie et promotion).
Parallèlement, il s'est engagé au sein d'organisations consulaires et professionnelles, d'abord au niveau régional puis sur le plan national, membre du bureau de la FNTP dès 2007, et administrateur de la SMAVie et de la CNETP (Caisse nationale des entrepreneurs de travaux publics, organisme professionnel d'employeurs du secteur, en charge du service des congés payés et du chômage-intempéries).
Parcours professionnel
- 2013 : Président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP).
- 2012 : Vice-président de la Fédération nationale des travaux publics.
- 2008 : Président de la Fédération régionale des travaux publics de Midi-Pyrénées.
- 1997 : Président de la Commission des marchés de la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse.
- 1995 : Directeur général du groupe Giesper.
- 1990 : Directeur de la société Giesper.
- 1988 : Intègre l'entreprise familiale comme conducteur de travaux.
Les grands chantiers de sa carrière
"La vocation de la FNTP est à la fois de susciter les meilleures conditions du développement du marché des travaux publics et d'accompagner chaque entreprise autour de trois axes : faire valoir les intérêts de la profession, faire connaître la profession, conseiller et servir chaque entreprise." Bruno Cavagné fait sienne cette philosophie de la FNTP avec la même énergie dont il fit preuve pour mener à bien le développement et la diversification de la société familiale.
Hasard du calendrier, le Toulousain a été réélu à la tête de la fédération au cœur d'une année 2017 précisément chargée en terme d'élections… Ainsi, aussitôt en fonction le nouveau chef de l'État et sa majorité, Bruno Cavagné a exprimé les attentes de la profession. Lors d'une conférence de presse début juillet dont Batiactu a rendu compte, il s'est montré prudent sur les chiffres relatifs à l'état de santé du secteur. "Si l'année 2016 marque enfin un coup d'arrêt à huit longues années de chute d'activité, les premiers mois 2017 ne confirment pas un véritable redémarrage dans les TP. La reprise sera réelle mais modeste. Nous estimons que nous finirons l'année 2017 avec une hausse d'activité de 2,5% en valeur, soit 38,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires et une stabilisation de l'emploi permanent."
Et de noter que si le moral des chefs d'entreprise s'améliore et que l'intérim progresse, tandis que les défaillances reculent, "de nouvelles contraintes de production émergent dont les contraintes financières en lien avec les questions de financement de la reprise".
C'est pourquoi Bruno Cavagné attend beaucoup du nouveau gouvernement. "Nos entreprises du secteur - qui vivent à 70% de la commande publique - espèrent retrouver une meilleure visibilité sur leur activité grâce aux engagements du chef de l'État." En l'occurrence la création d'un Conseil d'orientation et de programmation des infrastructures de long terme (Copil) et une loi d'orientation des mobilités au premier semestre 2018. "Cela permettra ainsi de sortir des effets d'annonces et donnera une visibilité indispensable à l'activité des entreprises", estime le président de la FNTP.
Lors de la campagne, la FNTP n'avait pas ménagé sa peine pour faire entendre sa voix, interpeller les candidats mais aussi initier des débats participatifs pour "mettre au cœur du débat public la parole et la vision des citoyens sur leurs infrastructures, pour que chacun donne son avis".
Etudes et distinctions
- 2008 : Chevalier dans l'Ordre du Mérite National.
- 1985 : Diplômé de l'Institut des techniques économiques et comptables (ITEC) de Toulouse.
- 1989 : Diplômé de l'École des conducteurs de travaux publics de Toulouse.