Le consortium franco-canadien Bombela -regroupant les deux entreprises françaises- a été retenu pour construire en Afrique du Sud la ligne de chemin de fer rapide devant relier l'aéroport international de Johannesburg aux villes de Johannesburg et Pretoria.

Le consortium retenu : Bombela -regroupant les entreprises canadienne Bombardier Transportation et françaises Bouygues travaux publics et Régie autonome des transports parisiens (RATP), ainsi que des entreprises sud-africaines- était en concurrence avec le consortium espagnol Gauliwe, a annoncé samedi le chef de la province du Gauteng, Mbhazima Shilowa.

Constitution de Bombela : Bombardier (25% des parts), Bouygues-RATP (25%), plus 3 entreprises sud-africaines : Murray and Roberts (25%), Lolilwe Rail contractors (16,5%) et Lolilwe Rail Express (8,5%).

Les travaux du projet «Gautrain», dont le coût est officieusement estimé à environ 1,5 milliard d'euros, doivent débuter en octobre et être achevés pour le Mondial 2010. Mais être prêt pour le Mondial «n'est pas le but du Gautrain», a déclaré M. Shilowa, son objectif essentiel étant «de stimuler la croissance et créer des emplois». Gautrain va également «alléger la congestion sur l'autoroute entre Johannesburg et Tshwane (Pretoria) et améliorer le transport public dans la province», a-t-il dit. Selon M. Shilowa, qui dirige la province la plus riche de l'Afrique du Sud où sont situées les villes de Pretoria et Johannesburg, ces travaux doivent créer de 100.000 à 140.000 emplois et vont accroître de 1% le PIB de la province du Gauteng. John Cartnell, porte-parole du consortium Bombela, s'est déclaré «évidemment réjoui» par ce choix. «Ce fut une course très serrée, mais nous pensons que l'intérêt public profitera de la concurrence» qui a été rude jusqu'à la dernière minute avec Gauliwe, a-t-il ajouté. Le projet prévoit la construction de quelque 80 kilomètres de voies ferrées, de 10 gares, de 12 kilomètres de ponts et de tunnels d'une longueur totale de 28 kilomètres.

Une fois en service, les trains rouleront à une vitesse de 160 km/heure pendant 18 heures par jour avec six trains par heure. Selon un communiqué de Bouygues publié à Paris, la durée de la concession est de 19 ans et demi, dont 4 ans et demi de construction, ainsi que 15 ans d'exploitation, qui sera confiée à RATP Développement, associée à des partenaires sud-africains au sein d'une société dont elle sera l'actionnaire principal.

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