JUSTICE. Le tribunal de Strasbourg a condamnée Bouygues TP pour homicide involontaire, suite au décès d'un ouvrier sur un chantier en octobre 2020.

L'accident s'est déroulé il y a près de quatre ans, le 6 octobre 2020, à Mundolsheim dans le Bas-Rhin. Antonio Manuel Alves Gil travaillait alors sur la construction d'un mur antibruit le long de lignes de chemin de fer, pour Bouygues Travaux publics. Lors d'une manœuvre pour décharger un camion, une cloison en béton lui était tombée dessus, causant sa mort. Le 2 juillet 2024, le tribunal de Strasbourg a condamné le groupe pour homicide involontaire.

 

80.000 euros d'amende

 

Bouygues TP a été condamné à verser 80.000 euros d'amende, soit deux fois plus que le montant requis par le parquet. Le groupe devra également s'acquitter de 40.000 euros de dommages et intérêts pour les parents de la victime, 12.000 pour chacun de ses frères et sœurs et 1.500 pour la CGT, qui s'était portée partie civile.

 

Des manquements reconnus par Bouygues

 

Bouygues n'a pas cherché à nier ses responsabilités lors du procès. En plus de la reconnaissance du motif d'homicide involontaire, "nous avons aussi la satisfaction que Bouygues ait reconnu sans difficulté l'infraction et la nécessité d'améliorer la sécurité des travailleurs", a ainsi déclaré Aurélie Vincent, avocate de la famille des victimes, à l'AFP. Le représentant du groupe avait en effet reconnu des manquements en matière de sécurité pendant l'audience.

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