En visite avec Jean-Pierre Raffarin dans un quartier de Montereau (Seine-et-Marne) symbole de la politique de rénovation urbaine du gouvernement, le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo, a dévoilé le principe de "maisons à 100.000 euros tout compris". Détails de cette initiative locale qui pourrait faire école.
Cela pourrait ressembler à un nouvel effet dannonce, mais cette "maison à 100.000 euros" est bel est bien une réalité. Certes, comme le fait remarquer le président de l'Union nationale des constructeurs de maisons individuelles (UNCMI), Christian Louis-Victor, elle existe déjà pour bon nombre de Français qui choisissent de construire en zone rurale. "En 2004, les 200.000 personnes qui ont acheté une maison individuelle via ma fédération en France ont payé 100.000 euros pour une maison de 107 mètres carrés", fait-il remarquer.
En revanche, proposer une maison individuelle à ce prix en zone urbaine, relève de lexploit... ou dune volonté politique forte. Cest incontestablement ce dernier facteur qui est le moteur le lopération présentée à Montereau-Fault-Yonne, la mairie cédant symboliquement le foncier, soit une part très importante du budget.
Depuis son arrivée à la mairie de cette commune de 17.000 habitants, Yves Jego tente de réparer les erreurs urbanistiques du passé, la ville étant véritablement séparée en deux, avec une partie basse historique et résidentielle, et une partie haute crée sur un plateau en 1958 pour désengorger Paris. Appelée Surville, cette ancienne ZUP a expérimenté tous les labels imaginés par les différents ministres de la Ville - HVS, Contrat de Ville, ZFU, ZUS, ORU... sans succès. "Vivre à Surville était devenu une sanction" explique Yves Jego.
Aujourdhui, Yves Jego, dont les administrés sont logés à 74% dans le parc social, se pose en poisson pilote du programme national de rénovation urbaine lancé lannée dernière par Jean-Louis Borloo et qui sétend jusquen 2011. "Il me semble que le vrai critère de réussite dune politique sociale dans le domaine du logement ne devrait pas être seulement le nombre de logements HLM construit chaque année mais aussi et peut être surtout le nombre de familles que lon a réussi à extraire du parc social !" a-t-il déclaré en accueillant le Premier ministre et le ministre de la Cohésion sociale.
Yves Jego a profité de l'évènement pour présenter son projet en cours de "maison à 100.000 euros". "Un produit auquel je crois beaucoup" a déclaré Jean-Louis Borloo.
Cette formule originale daccession à la propriété est destinée à 60% des ménages les moins riches. "Il sagit dune maison individuelle qui peut prendre plusieurs formes architecturales des plus traditionnelles aux plus modernes, construite en matériaux durables, 80m2 de surface habitable, 250 m2 de terrain, un apport personnel symbolique, un budget total de 100 000 Euros tout compris avec un remboursement de prêt sur 17 ans pour moins de 500 euros par mois" a expliqué Yves Jego.
Seuls les ménages se trouvant sous le plafond de ressources donnant droit à un logement social pourront prétendre à lachat de cette maison, soit 31.000 euros en Ile-de-France pour un couple avec deux enfants.
Bien sûr, la maison ne pourra pas être revendue à un prix supérieur à 100.000 euros pendant toute la durée du prêt (qui pourra aller jusquà 20 ans) et le terrain devrait rester propriété de la commune.
Le programme, appelé Les Rougeaux, verra le jour dans la partie haute de la ville. Il sera divisé en trois parcelles mêlant du logement social locatif en R+3, de laccession sociale à la propriété avec une cinquantaine de maisons individuelles réalisées par la coopérative HLM Terralia (groupe Essia) et une autre cinquantaine de maisons en promotion privée dont lopération sera conduite par Maisons Pierre, premier constructeur de maisons individuelles en Ile-de-France.
Les maisons proposées disposeront dune surface habitable comprise entre 70 et 90 m2, avec séjour, cuisine, salon et trois chambres.
Réalisée en matériaux traditionnels, elles devraient répondre à certains critères HQE. "On peut faire du beau, tout en restant dans des budgets raisonnables" déclare François Mailier, président de Confluence Habitat lOPHLM de Montereau. Cest ainsi que dautres projets similaires sont en cours dans le quartier, mais en maisons à ossature bois. Cest notamment le cas du Clos des Orchidées (25 maisons en ossature bois) ou des Rosiers (108 maisons avec base en traditionnel et étage en ossature bois). "Chaque maison aura sa propre teinte en façade, mais aussi au niveau des tuiles. Dans les cours, nous allons planter des arbres fruitiers" explique François Mailier. "Encore une fois, le budget de ces opérations est tout à fait raisonnable. Pour les Rosiers, le coût de construction sélève à 9,7 millions deuros et 11,8 millions avec les voiries" précise-t-il.
Comme à Corbeil-Essonne, ville dont lindustriel Serge Dassault est le maire, Montereau multiplie les expériences sous loeil bienveillant de Jean-Louis Borloo. Mais ces projets sont encore embryonnaires et les professionnels - qui attendent des détails - redoutent "un effet d'annonce".
Après que le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo ait dévoilé le principe de ces "maisons à 100.000 euros tout compris" dans le Parisien de mercredi 23 février, ces services se sont empressés de préciser quil ne s'agissait pas d'une "annonce nationale". Des discussions ont actuellement lieu avec le Crédit Foncier pour monter un tel projet et les communes seraient sollicitées du point de vue foncier a expliqué le ministre. "Mais le projet n'est pas encore ficelé, notamment financièrement, il y a encore deux mois de travail" explique-t-on à son cabinet.
En revanche, proposer une maison individuelle à ce prix en zone urbaine, relève de lexploit... ou dune volonté politique forte. Cest incontestablement ce dernier facteur qui est le moteur le lopération présentée à Montereau-Fault-Yonne, la mairie cédant symboliquement le foncier, soit une part très importante du budget.
Depuis son arrivée à la mairie de cette commune de 17.000 habitants, Yves Jego tente de réparer les erreurs urbanistiques du passé, la ville étant véritablement séparée en deux, avec une partie basse historique et résidentielle, et une partie haute crée sur un plateau en 1958 pour désengorger Paris. Appelée Surville, cette ancienne ZUP a expérimenté tous les labels imaginés par les différents ministres de la Ville - HVS, Contrat de Ville, ZFU, ZUS, ORU... sans succès. "Vivre à Surville était devenu une sanction" explique Yves Jego.
Aujourdhui, Yves Jego, dont les administrés sont logés à 74% dans le parc social, se pose en poisson pilote du programme national de rénovation urbaine lancé lannée dernière par Jean-Louis Borloo et qui sétend jusquen 2011. "Il me semble que le vrai critère de réussite dune politique sociale dans le domaine du logement ne devrait pas être seulement le nombre de logements HLM construit chaque année mais aussi et peut être surtout le nombre de familles que lon a réussi à extraire du parc social !" a-t-il déclaré en accueillant le Premier ministre et le ministre de la Cohésion sociale.
Yves Jego a profité de l'évènement pour présenter son projet en cours de "maison à 100.000 euros". "Un produit auquel je crois beaucoup" a déclaré Jean-Louis Borloo.
Cette formule originale daccession à la propriété est destinée à 60% des ménages les moins riches. "Il sagit dune maison individuelle qui peut prendre plusieurs formes architecturales des plus traditionnelles aux plus modernes, construite en matériaux durables, 80m2 de surface habitable, 250 m2 de terrain, un apport personnel symbolique, un budget total de 100 000 Euros tout compris avec un remboursement de prêt sur 17 ans pour moins de 500 euros par mois" a expliqué Yves Jego.
Seuls les ménages se trouvant sous le plafond de ressources donnant droit à un logement social pourront prétendre à lachat de cette maison, soit 31.000 euros en Ile-de-France pour un couple avec deux enfants.
Bien sûr, la maison ne pourra pas être revendue à un prix supérieur à 100.000 euros pendant toute la durée du prêt (qui pourra aller jusquà 20 ans) et le terrain devrait rester propriété de la commune.
Le programme, appelé Les Rougeaux, verra le jour dans la partie haute de la ville. Il sera divisé en trois parcelles mêlant du logement social locatif en R+3, de laccession sociale à la propriété avec une cinquantaine de maisons individuelles réalisées par la coopérative HLM Terralia (groupe Essia) et une autre cinquantaine de maisons en promotion privée dont lopération sera conduite par Maisons Pierre, premier constructeur de maisons individuelles en Ile-de-France.
Les maisons proposées disposeront dune surface habitable comprise entre 70 et 90 m2, avec séjour, cuisine, salon et trois chambres.
Réalisée en matériaux traditionnels, elles devraient répondre à certains critères HQE. "On peut faire du beau, tout en restant dans des budgets raisonnables" déclare François Mailier, président de Confluence Habitat lOPHLM de Montereau. Cest ainsi que dautres projets similaires sont en cours dans le quartier, mais en maisons à ossature bois. Cest notamment le cas du Clos des Orchidées (25 maisons en ossature bois) ou des Rosiers (108 maisons avec base en traditionnel et étage en ossature bois). "Chaque maison aura sa propre teinte en façade, mais aussi au niveau des tuiles. Dans les cours, nous allons planter des arbres fruitiers" explique François Mailier. "Encore une fois, le budget de ces opérations est tout à fait raisonnable. Pour les Rosiers, le coût de construction sélève à 9,7 millions deuros et 11,8 millions avec les voiries" précise-t-il.
Comme à Corbeil-Essonne, ville dont lindustriel Serge Dassault est le maire, Montereau multiplie les expériences sous loeil bienveillant de Jean-Louis Borloo. Mais ces projets sont encore embryonnaires et les professionnels - qui attendent des détails - redoutent "un effet d'annonce".
Après que le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo ait dévoilé le principe de ces "maisons à 100.000 euros tout compris" dans le Parisien de mercredi 23 février, ces services se sont empressés de préciser quil ne s'agissait pas d'une "annonce nationale". Des discussions ont actuellement lieu avec le Crédit Foncier pour monter un tel projet et les communes seraient sollicitées du point de vue foncier a expliqué le ministre. "Mais le projet n'est pas encore ficelé, notamment financièrement, il y a encore deux mois de travail" explique-t-on à son cabinet.