Effet TVG ou non, le marché de l'immobilier marseillais connaît une croissance exceptionnelle.
Les professionnels de l'immobilier du sud de la France doutent que l'arrivée du TGV Méditerranée fasse exploser le marché marseillais et attribuent plutôt l'actuelle reprise au changement d'image dont
bénéficie la ville.
"C'est un peu un fantasme": Charles Boumendil, directeur général de Marseille-Aménagement (une société publique d'aménagement foncier), "ne croit pas du tout à l'effet TGV sur le logement". "Mis à part quelques maisons individuelles sur la Corniche" (le bord de mer phocéen), les "estrangers" ne se ruent pas, selon M. Boumendil, sur les résidences d'une ville déjà surnommée la "banlieue de Paris". "Trois heures, ça reste trop important pour vivre à Marseille et travailler dans la capitale", rappelle M. Boumendil.
"Le TGV va doper le marché, oui, mais à terme", explique pour sa part René Pallincourt, président régional de la Fédération Nationale de l'Immobilier (FNAIM). "A Lyon, cela a pris cinq ans". Et même là, il ne faut pas s'attendre à une flambée des prix: "les hausses vont rester raisonnables", assure le président, excluant la formation d'une bulle spéculative.
L'actuelle reprise du marché immobilier n'a donc que peu à voir avec le
TGV: "ce n'est qu'une donnée", explique M. Pallincourt. De 1997 à 1999, les prix marseillais, jusqu'à présent étonnamment bas, se sont alignés sur les autres grandes agglomérations (hors Paris et la Côte
d'Azur).
Actuellement, le prix moyen du neuf à Marseille se situe à 12.400
francs/m2, soit dans les mêmes eaux que Lyon (12 à 15.000 F/m2), ce qui fait dire à M. Pallincourt que le "retard est largement rattrapé".
Cette croissance résulte avant tout du "changement d'image" dont bénéficie Marseille depuis quelques années. Tandis que la ville se dépeuplait (à raison d'environ 10.000 habitants par an) au profit de sa banlieue, "on revient maintenant dans le centre-ville", selon M. Pallicourt. Ce qui crée un "marché de pénurie", avec une demande supérieure à l'offre.
Ce mouvement bénéficie d'abord à l'immobilier de bureaux. Les importants programmes en cours à Marseille sont loués d'avance, à l'image
d'Euroméditerranée, opération d'intérêt national d'aménagement du quartier du port, qui représente 1,1 million de m2 de planchers neufs (dont 600.000 m2 en immobilier d'entreprises) pour un investissement public de 6 milliards de francs (910.000 euros).
bénéficie la ville.
"C'est un peu un fantasme": Charles Boumendil, directeur général de Marseille-Aménagement (une société publique d'aménagement foncier), "ne croit pas du tout à l'effet TGV sur le logement". "Mis à part quelques maisons individuelles sur la Corniche" (le bord de mer phocéen), les "estrangers" ne se ruent pas, selon M. Boumendil, sur les résidences d'une ville déjà surnommée la "banlieue de Paris". "Trois heures, ça reste trop important pour vivre à Marseille et travailler dans la capitale", rappelle M. Boumendil.
"Le TGV va doper le marché, oui, mais à terme", explique pour sa part René Pallincourt, président régional de la Fédération Nationale de l'Immobilier (FNAIM). "A Lyon, cela a pris cinq ans". Et même là, il ne faut pas s'attendre à une flambée des prix: "les hausses vont rester raisonnables", assure le président, excluant la formation d'une bulle spéculative.
L'actuelle reprise du marché immobilier n'a donc que peu à voir avec le
TGV: "ce n'est qu'une donnée", explique M. Pallincourt. De 1997 à 1999, les prix marseillais, jusqu'à présent étonnamment bas, se sont alignés sur les autres grandes agglomérations (hors Paris et la Côte
d'Azur).
Actuellement, le prix moyen du neuf à Marseille se situe à 12.400
francs/m2, soit dans les mêmes eaux que Lyon (12 à 15.000 F/m2), ce qui fait dire à M. Pallincourt que le "retard est largement rattrapé".
Cette croissance résulte avant tout du "changement d'image" dont bénéficie Marseille depuis quelques années. Tandis que la ville se dépeuplait (à raison d'environ 10.000 habitants par an) au profit de sa banlieue, "on revient maintenant dans le centre-ville", selon M. Pallicourt. Ce qui crée un "marché de pénurie", avec une demande supérieure à l'offre.
Ce mouvement bénéficie d'abord à l'immobilier de bureaux. Les importants programmes en cours à Marseille sont loués d'avance, à l'image
d'Euroméditerranée, opération d'intérêt national d'aménagement du quartier du port, qui représente 1,1 million de m2 de planchers neufs (dont 600.000 m2 en immobilier d'entreprises) pour un investissement public de 6 milliards de francs (910.000 euros).