ARTISANAT. Dans le cadre du Plan de relance, les professionnels du bâtiment utilisant des véhicules utilitaires légers ont la possibilité de bénéficier de bonus d'achat et de primes à la conversion renforcés pour acquérir des modèles électriques et hybrides rechargeables. Explications.
La crise sanitaire et économique du Covid, ainsi que le Plan de relance qui l'a suivi, ont mis en lumière les véhicules électriques et hybrides, aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels. S'agissant des entreprises, le Gouvernement concrétise la décision qu'il avait annoncé en mai dernier : dans le cadre du Plan de relance, les artisans du bâtiment utilisant des véhicules utilitaires légers (VUL) ont désormais la possibilité de bénéficier de bonus à l'achat et de primes à la conversion renforcés afin d'acquérir des modèles électriques et hybrides rechargeables.
à lire aussi
Les pouvoirs publics veulent ainsi soutenir le développement de ces véhicules assez peu polluants et ainsi "favoriser la mobilité durable en milieu urbain". Sont en l'occurrence visées les Zones à faibles émissions, ou ZFE, qui commencent à s'instaurer un peu partout en France, notamment dans la métropole du Grand Paris. Ces dispositifs institués par des collectivités territoriales imposent en fait des restrictions de circulation destinées à améliorer la qualité de l'air, très souvent médiocre voire mauvaise dans ou à proximité des grandes agglomérations.
Jusqu'à 14.000 € d'aides cumulées pour changer d'utilitaire
à lire aussi
C'est donc pour aider artisans et petites entreprises à effectuer en quelque sorte la transition écologique de leurs véhicules que le Gouvernement confirme le renforcement des bonus et primes à la conversion : "Prenant en compte les contraintes des artisans et des acteurs de la logistique urbaine dans leur choix de véhicules, le cumul des deux aides peut désormais atteindre, grâce à France Relance, 14.000 € pour les véhicules ayant une charge utile importante", indique Bercy dans un communiqué. Concrètement, les nouveaux barèmes applicables dès aujourd'hui pour les VUL sont les suivants : pour les primes à la conversion, 5.000 € pour les véhicules de moins de 1,3 tonne (classe I), 7.000 € pour ceux pesant entre 1,3 et 1,76 tonne (classe II), et 9.000 € pour ceux dépassant les 1,76 tonne (classe III). Pour les bonus, le barème est fixé à 5.000 € pour les trois segments de véhicules.
En outre, et bien que cela ne concerne vraisemblablement pas les professionnels du bâtiment au vu de leurs tâches quotidiennes, le Gouvernement rappelle que "la loi Climat & résilience (issue des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, ndlr) étend la prime à la conversion à l'achat d'un vélo à assistance électrique ou d'un vélo-cargo à assistance électrique, en échange de la mise au rebut d'une voiture ou d'une camionnette polluante". Certes, on voit mal pour l'instant des plombiers ou électriciens transporter leur matériel en vélo entre deux interventions en région parisienne, mais l'information mérite d'être soulignée. Le montant de la prime en question peut atteindre 1.500 € au maximum, sachant que "le bonus vélo est également élargi aux vélos-cargos acquis par [...] des professionnels, qui constituent des alternatives propres adaptées aux modes de transports urbains", souligne encore Bercy. Dans le cas des vélos-cargos, le bonus à l'achat s'élève au maximum à 1.000 €.