En annonçant des résultats records et un chiffre d'affaires en hausse de 9%, le groupe reconnaît les pertes de la construction et la faiblesse de la Saur.
Le groupe a connu une très bonne année 2002. La forte progression de ses résultats permettent au chiffre d'affaires de gagner 9% par rapport à 2001 à 22,2 milliards d'euros. En même temps, le résultat d'exploitation est fixé à 1.058 millions, en hausse de 21% et l'EBITDA à 2.260 millions, en hausse de 35%.
Le résultat net part de groupe, à 666 millions, atteint un niveau record, en progression de 94% par rapport à l'exercice 2001. Il intègre une plus-value de 347 millions liée à la cession de Bouygues Offshore en juin 2002
Mais ces résultats sont en grande partie imputables aux performances de Bouygues Telecom. Le chiffre d'affaires (CA) par métier illustre les forces et les faiblesses du groupe. Celui de la branche Télécoms et Média, à 5,54 milliards d'euros, affiche une forte progression, de 49%. En revanche, celui de la branche Services-Saur, à 2,51 milliards est en hausse de 1%, et celui de la Construction ( 14,17 milliards) en baisse de 1%.
Le secteur de la construction a connu une année mitigée, malgré les excellentes performances de Colas (résultat net : 208 millions d'euros) et de Bouygues Immobilier (résultat net : 37 millions). L'EBITDA de la Saur, à 222 millions d'euros, affiche une hausse de 12%, et son résultat d'exploitation, à 108 millions, de 27%.
Mais avec un EBITDA de 775 millions, en baisse de 1%, et un résultat d'exploitation de 385 millions, en baisse de 7%, le secteur de la construction, historique, payent les difficultés de management et les provisions nécessaires à des chantiers reconnus difficiles.
Comme l'indique le communiqué du groupe, "une nouvelle organisation plus resserrée et réactive a été mise en place. Elle est destinée à améliorer les performances et la rentabilité de Bouygues Construction".
Nettoyage attendu
Les analystes sont unanimes à estimer que, si la téléphonie a tenu le haut du pavé ces dernières années, le groupe Bouygues est désormais contraint de se recentrer sur son activité historique.
Les difficultés rencontrées par le pôle Construction, avec quatre chantiers difficiles nécessitant des provisions, imposent un nettoyage, que le changement récent de direction semble rendre imminent.
"Bouygues doit présenter la stratégie du nouveau management de Bouygues Construction avec ses objectifs de rentabilité", a souligné récemment un analyste d'un grand courtier parisien, interrogé par Reuters.
D'autres analystes estiment, ouvertement, que Bouygues devrait profiter de la crise en Côte d'Ivoire, où la Saur, filiale de services collectifs, réalise 15% de son chiffre d'affaires, pour tenter de s'en séparer.
L'un d'eux expliquait ainsi que "la Saur est trop petite et n'a pas la taille critique. Sa cession simplifierait la structure de Bouygues, qui serait alors recentré sur la construction et la communication" De son côté, Martin Bouygues, le PDG du Groupe, déclarait récemment qu'il ne voyait pas l'intérêt d'une telle opération.
Le résultat net part de groupe, à 666 millions, atteint un niveau record, en progression de 94% par rapport à l'exercice 2001. Il intègre une plus-value de 347 millions liée à la cession de Bouygues Offshore en juin 2002
Mais ces résultats sont en grande partie imputables aux performances de Bouygues Telecom. Le chiffre d'affaires (CA) par métier illustre les forces et les faiblesses du groupe. Celui de la branche Télécoms et Média, à 5,54 milliards d'euros, affiche une forte progression, de 49%. En revanche, celui de la branche Services-Saur, à 2,51 milliards est en hausse de 1%, et celui de la Construction ( 14,17 milliards) en baisse de 1%.
Le secteur de la construction a connu une année mitigée, malgré les excellentes performances de Colas (résultat net : 208 millions d'euros) et de Bouygues Immobilier (résultat net : 37 millions). L'EBITDA de la Saur, à 222 millions d'euros, affiche une hausse de 12%, et son résultat d'exploitation, à 108 millions, de 27%.
Mais avec un EBITDA de 775 millions, en baisse de 1%, et un résultat d'exploitation de 385 millions, en baisse de 7%, le secteur de la construction, historique, payent les difficultés de management et les provisions nécessaires à des chantiers reconnus difficiles.
Comme l'indique le communiqué du groupe, "une nouvelle organisation plus resserrée et réactive a été mise en place. Elle est destinée à améliorer les performances et la rentabilité de Bouygues Construction".
Nettoyage attendu
Les analystes sont unanimes à estimer que, si la téléphonie a tenu le haut du pavé ces dernières années, le groupe Bouygues est désormais contraint de se recentrer sur son activité historique.
Les difficultés rencontrées par le pôle Construction, avec quatre chantiers difficiles nécessitant des provisions, imposent un nettoyage, que le changement récent de direction semble rendre imminent.
"Bouygues doit présenter la stratégie du nouveau management de Bouygues Construction avec ses objectifs de rentabilité", a souligné récemment un analyste d'un grand courtier parisien, interrogé par Reuters.
D'autres analystes estiment, ouvertement, que Bouygues devrait profiter de la crise en Côte d'Ivoire, où la Saur, filiale de services collectifs, réalise 15% de son chiffre d'affaires, pour tenter de s'en séparer.
L'un d'eux expliquait ainsi que "la Saur est trop petite et n'a pas la taille critique. Sa cession simplifierait la structure de Bouygues, qui serait alors recentré sur la construction et la communication" De son côté, Martin Bouygues, le PDG du Groupe, déclarait récemment qu'il ne voyait pas l'intérêt d'une telle opération.