MONDIAL DU BATIMENT. A l'occasion des ateliers BIM organisés par Mediaconstruct tout au long de cette semaine du Mondial du Bâtiment, nous vous proposons un compte-rendu de certains. Découvrez aujourd'hui, comment lier la maquette numérique à l'exploitation.
Tony Gomes, Active3D, indique : "Le but est d'éviter que le BIM de construction reste au placard et que les gestionnaires génèrent de toute pièce une nouvelle maquette. Le souci c'est que même quand nous récupérons des maquettes de la maitrise d'œuvre ou des entreprises de construction pour les intégrer dans notre logiciel de gestion de patrimoine, nous n'aurons pas toutes les informations nécessaires pour les fonctionnalités utilisées en exploitation. La connaissance du bâtiment tel que construit est une description statique alors qu'en exploitation elle doit être dynamique dans le temps : c'est ce qu'on appelle la 6D. Cela induit d'adapter les usages des différents objets qui composent la maquette dans un but d'exploitation pour répondre aux besoins du facility manager et de tous les intervenants sur les bâtiments. Un des moyens : enrichir davantage la description des objets pour que les données supplémentaires permettent à la maquette d'être utilisée en exploitation. C'est pourquoi nous avons travaillé à une charte BIM6D, fruit de toutes nos expériences. Notre objectif : créer un "BIM Continuum " au travers d'une plateforme d'exploitation mise en oeuvre dès la conception. Cette plateforme sert d'abord de "journal de bord" au suivi du chantier de construction puis aide à la réception des différentes phases avec tous les corps d'état, pour enfin être naturellement utilisée pour l'exploitation du bâtiment et notamment pour la GTB, GTC, GMAO… ".
Aussi certains professionnels font évoluer leurs périmètres d'actions pour éviter la rupture entre conception et exploitation, et même faire remonter l'exploitation dès la conception. C'est le cas de l'agence Coste qui teste actuellement la charte BIM6D avec Active3d sur un projet de piscine. Sam Cordier en charge de l'opération explique : "En effet, les acteurs qui maintiennent et exploitent des bâtiments ont besoin d'informations différentes de ceux qui les ont conçus. Dans la maquette numérique, l'exploitation et la maintenance gèrent essentiellement les vides (espace, zones, locaux, etc.) délimités par les murs et les plafonds fournis par le maitre d'oeuvre. Les pleins complètements renseignés, comme par exemple la géométrie des ferraillages de tout le gros œuvre, sont rarement demandés, sauf en cas de restructuration lourde planifiée. C'est rare surtout pour un bâtiment neuf fraichement réceptionné! Il faut donc définir le plus précisément possible les données attendues à extraire dans le DOE par le gestionnaire pour qu'un certain nombre d'informations puisse être intégrées en phase amont. Les maîtres d'ouvrage ont compris tout l'intérêt de générer «une carte vitale numérique universelle de leurs constructions. La 6D introduit le paramètre du cycle de vie. Rien n'empêche dès l'esquisse d'indiquer la durée de vie d'un composant ou d'un équipement à un instant T pour avoir une 'alerte' à une date T+x. Le tout est de savoir qui renseigne la maquette numérique, dans quel but, quand et comment. C'est pourquoi définir une convention avec le maitre d'ouvrage et un protocole pour échanger entre professionnels sont indispensables."
Pour partager cette vision et leur expérience, l'Agence Coste et Active3 ont témoigné sur un des ateliers BIM (tout le programme : http://www.mediaconstruct.fr/Portals/0/Blog/Files/programme-ateliers-BIM-Mediaconstruct-batimat2015-v20151021.pdf) de Batimat organisé par Mediaconstruct. (www.mediaconstruct.fr).