EN IMAGES. Les ministères de la Culture, des Affaires étrangères et l'Institut français ont dévoilé les dix lieux sélectionnés pour représenter la France lors de la 16e Biennale d'architecture de Venise. Découvrez-les.
Début octobre 2017, le collectif Encore Heureux, portée par Nicola Delon, Julie Choppin et Sébastien Eymard, était retenu pour le Pavillon français lors de la Biennale internationale d'architecture de Venise grâce à leur projet "Lieux infinis". Des lieux qui viennent d'être dévoilés, ce 22 février 2018, par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, le ministère de la Culture et l'Institut français. Ces dix projets architecturaux, que Françoise Nyssen qualifie d'innovants, seront donc mis à l'honneur du Pavillon Français.
Dans un dossier, la ministre de la Culture explique : "Les dix Lieux infinis présentés correspondent à des projets qui ont pris place dans des bâtiments désaffectés - d'anciens bureaux à d'anciennes pompes funèbres - et dans des quartiers périphériques. Ils abritent aujourd'hui des projets d'avant-garde, des artistes, des créateurs, des associations, des initiatives entrepreneuriales ou citoyennes".
Ces lieux ont pour particularité d'"inventer des solutions dans lesquelles l'architecture agit" pour le bien commun, a déclaré jeudi Vincent Berjot, directeur général des patrimoines, au cours d'une conférence de presse aux Grands Voisins à Paris. Certains de ces lieux étant occupés illégalement ou menacés de démolition, "le fait de les amener sur la place publique (en les sélectionnant) légitime leur occupation", a estimé Sébastien Eymard, architecte du collectif Encore Heureux.
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Ces espaces, réunis pour la Biennale sous le nom "Lieux infinis", sont Le Centquatre et Les Grands Voisins à Paris, L'Hôtel Pasteur à Rennes, La Grande Halle à Colombelles, Les Ateliers Médicis à Clichy-sous-Bois Montfermeil, La Friche de la Belle de Mai à Marseille, Le Tri Postal à Avignon, Le 6B à Saint-Denis, La Convention à Auch et La Ferme du Bonheur à Nanterre, ont annoncé jeudi le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, le ministère de la Culture et l'Institut français.
=> Découvrez dans les pages suivantes ces dix espaces en images.
Le Centquatre à Paris
Ce bâtiment réalisé en 1904, a été réhabilité en 2008. Ces anciennes pompes funèbres accueillent désormais un établissement public culturel municipal.
Les Grands Voisins à Paris
Le lieux est présenté de la manière suivante : "Entre le retrait d'une maternité et un futur éco-quartier, une expérience d'ampleur équilibrant l'accueil d'urgence, le développement économique et l'activation publique".
L'Hôtel Pasteur à Rennes
Ce lieu réalisé en 1989 est en cours de réhabilitation. Il s'agit d'un hôtel à projet collectif soutenu politiquement qui se définit
par les usages qui s'y pratiquent librement. C'est aussi un lieu de création, de partage, d'apprentissage et d'engagement
par les usages qui s'y pratiquent librement. C'est aussi un lieu de création, de partage, d'apprentissage et d'engagement
La Grande Halle à Colombelles
Les Ateliers Médicis à Clichy-sous-Bois Montfermeil
Ce lieux est décrit comme la "préfiguration d'un laboratoire de création artistique, d'envergure internationale au cœur des quartiers déclassés de la banlieue parisienne".
La Friche de la Belle de Mai à Marseille
Ce site réalisé en 1868 par l'architecte Michel Désiré a été réhabilité en 2013. Ce site est décrit comme un "modèle des nouveaux territoires de l'art, la transformation d'une friche enclavée à l'échelle d'un quartier. Un projet culturel pour un projet urbain".
Le Tri Postal à Avignon
Sur ce site réalisé en 1965, comprend, autour de l'accueil des plus démunis, une cité associative idéale mêlant un restaurant solidaire, des ateliers et de l'hébergement dans une friche ferroviaire.
Le 6B à Saint-Denis
Cet immeuble de bureau voué à la démolition a été transformé en "un lieu de création et de diffusion où des centaines de résidents mutualisent les espaces, les expériences et les espérances".
La Convention à Auch
"Aventure de l'habitat partagé dans un ancien couvent enclavé en haute-ville. Auto-construit, écologique, il met en pratique l'action collective pour vivre autrement".
La Ferme du Bonheur à Nanterre
Sur une "zone franche associative sur le flanc de l'Université Paris-X Nanterre", ce lieu expérimente des pratiques alternatives de culture artistique, gastronomique, scientifique et agricole".