Le béton Luciole pourrait, à l'avenir être utilisé dans des applications liées à la signalétique. Son créateur évoque des entrées de parking ou des paliers d'escaliers, indiquant la présence d'obstacles dans l'obscurité, avant qu'un éventuel système d'éclairage ne prenne le relai. A l'inverse de traitements catadioptriques, qui ne font que renvoyer des rayons lumineux, la phosphorescence émet de la lumière en continu. Mais, pour l'heure, Cibetec ne confectionne ses éléments phosphorescents qu'à la demande d'architectes pour des projets qui sont encore rares et avant-gardistes.
A l'étranger, l'artiste néerlandais Daan Rosegarde avait créé, en 2014, une piste cyclable intégrant des éléments phosphorescents, en hommage à "La nuit étoilée" de Van Gogh. Une démarche imitée ensuite en Pologne, dans la petite commune de Lidzbark Warminski, où le laboratoire TPA Instytut Badan Techniczniych a lui aussi mis en place des pierres luminescentes dans un revêtement routier.
Les scientifiques français de la startup Glowee, quant à eux, se penchent sur un autre phénomène lumineux : celui de la bioluminescence, c'est-à-dire la capacité de certains organismes à produire eux-mêmes leur lumière, à l'instar des poissons abyssaux ou des vers luisants. Ils envisagent également de nombreuses applications dans le bâtiment, y compris dans la signalétique.
Quelle que soit la solution choisie, l'avenir semble lumineux.