"Conscient de la situation préoccupante du logement" dans la capitale, le maire de Paris souhaite "financer 4.000 logements sociaux en 2005" et maintenir ce rythme jusqu'en 2007.
Pour réaliser cet objectif ambitieux, Bertrand Delanoë et le maire-adjoint chargé du Logement Jean-Yves Mano comptent sur le concours de l'Etat et notamment du ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo. "Chiche!" a aussitôt répondu ce dernier qui a rappelé le maire de Paris en lui déclarant vouloir "faire plus".
Pour Bertrand Delanoë, la municipalité parisienne seule ne peut pas résoudre cette situation "extrêmement ancienne dans l'histoire de Paris" et qui est liée à "l'attractivité de l'une des places principales du monde européen, à son étroitesse (105 km2) et à la spéculation".
Loyers du secteur privé trop chers, prix à l'achat trop élevés, logements exigus et sans confort, travail intra-muros et logement en banlieue occasionnant des déplacements longs ou coûteux ... 40.000 personnes déposent une demande de logement social chaque année.
Il y en a actuellement environ 100.000 et les permanences des élus ne désemplissent pas. Certains chiffres témoignent d'un recul de fait du logement social : les appartements bon marché de la loi de 1948 sont passés de 112.000 en 1988 à 39.000 en 2000 et les hôtels meublés de 1.205 en 1989 à 665 en 2000. Paris (2,1 millions d'habitants) a perdu 120.000 habitants de 1975 à 1999 et si l'on n'enraye pas la tendance, elle perdra de nouvelles couches moyennes et beaucoup de jeunes.
Face à cette crise, la municipalité de gauche, qui défend la "mixité sociale", a financé, depuis 2001, 3.500 logements sociaux par an. Il faut maintenant, a déclaré M. Delanoë, passer à "4.000" en 2005, mais à condition que "tout le monde fasse preuve de courage" et notamment l'Etat" qui doit "110 millions d'euros aux bailleurs sociaux".
Pour faire face au retrait des bailleurs institutionnels, la Ville a également financé depuis trois ans l'acquisition de plus de 5.000 logements, permettant à des locataires de rester dans les lieux, dans le cadre de logements sociaux.
Alors que s'élabore le Plan local d'urbanisme (PLU), qui sera présenté en janvier, le maire a prévenu qu'il "ne céderait pas" sur le taux de "25%" de logements sociaux dans les nouvelles constructions de plus de 1.000 m2, afin de rééquilibrer leur implantation sur l'ensemble de la surface de Paris.
En ce qui concerne les logements insalubres, à la fin de la mandature "un millier d'immeubles aura été traité", assure encore M. Delanoë.
Enfin, pour permettre l'accession à la propriété de Parisiens de moins de 35 ans, il a rappelé la création du prêt "Paris logement à taux zéro", dont 2.000 personnes bénéficient chaque année.
Cependant l'opposition conteste la situation décrite par le maire. "Non seulement le maire de Paris ne construit pas de logements sociaux (1.000 par an depuis 2001 par rapport aux 2.400 avant 2001), mais il oublie aussi de préciser qu'il finance à perte des logements occupés pour en faire à terme des logements sociaux", a déclaré Claude Goasguen, président du groupe UMP au Conseil de Paris.
Pour Bertrand Delanoë, la municipalité parisienne seule ne peut pas résoudre cette situation "extrêmement ancienne dans l'histoire de Paris" et qui est liée à "l'attractivité de l'une des places principales du monde européen, à son étroitesse (105 km2) et à la spéculation".
Loyers du secteur privé trop chers, prix à l'achat trop élevés, logements exigus et sans confort, travail intra-muros et logement en banlieue occasionnant des déplacements longs ou coûteux ... 40.000 personnes déposent une demande de logement social chaque année.
Il y en a actuellement environ 100.000 et les permanences des élus ne désemplissent pas. Certains chiffres témoignent d'un recul de fait du logement social : les appartements bon marché de la loi de 1948 sont passés de 112.000 en 1988 à 39.000 en 2000 et les hôtels meublés de 1.205 en 1989 à 665 en 2000. Paris (2,1 millions d'habitants) a perdu 120.000 habitants de 1975 à 1999 et si l'on n'enraye pas la tendance, elle perdra de nouvelles couches moyennes et beaucoup de jeunes.
Face à cette crise, la municipalité de gauche, qui défend la "mixité sociale", a financé, depuis 2001, 3.500 logements sociaux par an. Il faut maintenant, a déclaré M. Delanoë, passer à "4.000" en 2005, mais à condition que "tout le monde fasse preuve de courage" et notamment l'Etat" qui doit "110 millions d'euros aux bailleurs sociaux".
Pour faire face au retrait des bailleurs institutionnels, la Ville a également financé depuis trois ans l'acquisition de plus de 5.000 logements, permettant à des locataires de rester dans les lieux, dans le cadre de logements sociaux.
Alors que s'élabore le Plan local d'urbanisme (PLU), qui sera présenté en janvier, le maire a prévenu qu'il "ne céderait pas" sur le taux de "25%" de logements sociaux dans les nouvelles constructions de plus de 1.000 m2, afin de rééquilibrer leur implantation sur l'ensemble de la surface de Paris.
En ce qui concerne les logements insalubres, à la fin de la mandature "un millier d'immeubles aura été traité", assure encore M. Delanoë.
Enfin, pour permettre l'accession à la propriété de Parisiens de moins de 35 ans, il a rappelé la création du prêt "Paris logement à taux zéro", dont 2.000 personnes bénéficient chaque année.
Cependant l'opposition conteste la situation décrite par le maire. "Non seulement le maire de Paris ne construit pas de logements sociaux (1.000 par an depuis 2001 par rapport aux 2.400 avant 2001), mais il oublie aussi de préciser qu'il finance à perte des logements occupés pour en faire à terme des logements sociaux", a déclaré Claude Goasguen, président du groupe UMP au Conseil de Paris.