Selon La Lettre de l'Expansion de lundi 21 juillet, le ministère de l'Economie et des Finances envisagerait de mettre sa participation de 51% dans les Autoroutes du sud de la France (ASF) aux enchères.

Le ministère "mettrait ainsi en concurrence les principaux acteurs, français et étrangers. Mais Francis Mer doit encore décider s'il est opportun politiquement de prendre le risque que l'opérateur tombe dans des mains étrangères", indique l'hebdomadaire.

Le gouvernement a mandaté cet automne une banque conseil pour réfléchir à l'évolution du capital des grands concessionnaires d'autoroutes en France, dont les Autoroutes du sud de la France.

"Bercy se montre favorable à la privatisation des autoroutes, y compris celle des ASF", a-t-on rappelé dimanche à Bercy, "mais il y a toute une série de questions préalables à régler, comme celle de la concurrence", a-t-on précisé à l'AFP.

"Un important groupe de construction est présent dans le capital des ASF (Vinci, ndlr) et elles ne peuvent pas être privatisées sans avoir résolu certaines questions comme le rôle futur de ce groupe et de ses filiales", notamment en matière de réponse à des appels d'offres émanant des sociétés d'autoroutes, a précisé le ministère.
"Nous sommes attentifs à ces questions de concurrence ou autre et, aujourd'hui, elles ne sont pas réglées. Par conséquent, les modalités concrètes de cette privatisation ne sont nullement arrêtées", a-t-on affirmé.

Mi-juin, le constructeur français Vinci a renforcé sa participation dans les ASF en rachetant la faible part détenue par son concurrent Eiffage (0,78%) et détenait alors près de 18% du concessionnaire autoroutier, se plaçant ainsi en bonne position pour sa privatisation.


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