Le groupe énergétique a réalisé en 2005 un bénéfice net de 3,24 milliards d'euros, doublé par rapport à 2004, pour un chiffre d'affaires en hausse de 10,6% à 51,1 milliards. Des résultats qui sont venus renforcer son intention de participer activement à la recomposition du secteur énergétique européen, en pleine effervescence.

«La hausse des prix de l'énergie, la préoccupation environnementale des pays européens et la prise de conscience de la nécessité d'augmenter les capacités de production électriques en Europe ont valorisé les atouts d'EDF», a jugé le Pdg Pierre Gadonneix lors d'une conférence de presse. L'endettement financier net a été ramené à 18,6 milliards d'euros, en baisse de 8,6%, notamment grâce à l'augmentation de capital de 6,35 milliards réalisée lors de l'introduction en Bourse le 21 novembre.

Après des années de pertes à l'international, toutes les filiales du groupe ont pour la première fois contribué à la croissance du bénéfice, s'est-il félicité, jugeant qu'EDF avait «retrouvé des marges de man'uvre». Fort de ce retour à un bilan financier plus sain, le groupe entend garder la haute main sur la recomposition du secteur énergétique européen. EDF «est prêt à examiner des opérations majeures» d'acquisition en Europe, notamment dans les pays où il n'est pas encore, comme en Espagne et au Bénélux, a dit le patron d'EDF. «Même si aucun projet précis n'est à l'étude, le groupe regarde très attentivement l'évolution de la situation», a-t-il ajouté. Une enveloppe de 8 milliards d'euros sur trois ans a été dégagée pour financer des projets de développement. «L'Europe est prioritaire, donc je n'exclus rien», a souligné Pierre Gadonneix.

EDF est le premier électricien européen avec une valorisation boursière d'environ 75 milliards d'euros. Il produit près d'un quart de l'électricité en Europe où il fournit plus de 36 millions de clients.

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