Le ralentissement du marché en France serait à l’origine de la chute du bénéfice et du chiffre d’affaires du promoteur immobilier Kaufman & Broad concernant le premier semestre de son exercice.

Le promoteur immobilier français Kaufman & Broad a annoncé jeudi la baisse de son bénéfice et de son chiffre d’affaires pour le premier semestre de son activité, indique l’AFP. Selon le communiqué diffusé par l’entreprise, le bénéfice net a diminué de 71,3% (clos fin mai) à 11,7 millions d’euros et son chiffre d’affaires a chuté de 6,1 % à 586 millions d’euros.

L’action Kaufman & Broad a immédiatement baissé. A 12h36, l’action passait de 15,12%, à 28,40 euros dans un marché parisien en baisse de 0,20%. Le titre, qui s’était nettement redressé en avril et début mai, gagnant 54% en un peu plus d’un mois et demi, est reparti à la baisse depuis le 23 mai, souligne l’AFP. Il a ainsi perdu 17% en moins d’un mois jusqu’à la clôture de mercredi.

Ces mauvaises performances sont causées au «ralentissement sensible du marché du logement en France, plus marqué qu’anticipé au deuxième trimestre», selon Guy Nafilyan, Pdg de Kaufman & Broad. Et aussi «au changement d’attitude des banques dans l’octroi des crédits, à la montée des taux d’intérêts et à l’attentisme des acquéreurs, plus marqué au deuxième trimestre», ajoute-t-il.

Changement de stratégie

En outre, les réservations de logements en valeur ont chuté de 30%, à 594.7 millions d’euros pour 2.614 «réservations nettes». Une chute qui s’explique par le taux de «désistement» des clients qui a «considérablement augmenté» à 28.6%. Guy Nafilyan estime que «les ventes aux particuliers résistent mieux que les ventes aux investisseurs locatifs, le taux de désistement des programmes Borloo et Robien étant proche de 60%».



Enfin, le groupe Kaufman & Broad prévoit, pour l’ensemble de l’exercice, un chiffre d’affaires en baisse de l’ordre de 5% par rapport à celui de 2007, et un taux de marge brute entre 18 et 20%.

Le Pdg a également annoncé, lors d’une conférence de presse, un changement de stratégie, qui consiste en l’abandon de la construction de programmes immobiliers – 15 sur un total de 115 pour l’année 2008 – et une révision drastique du coût des opérations immobilières. Cette dernière passera par la renégociation des prix du foncier déjà acquis et des charges opérationnelles, ainsi que par le don de plus de place aux surfaces privatives dans les immeubles, a précisé l’AFP.

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