La date de reprise n'est pas précisée, mais le nom du repreneur de l'usine Still à Montataire (Oise), spécialisée dans les chariots élévateurs, vient d'être officialisé. Il s'agit du belge Punch Metals International (PMI), déjà basé en Picardie, fabricant de composants métalliques pour l'industrie automobile. Le maintien de 60 salariés sur les 235 que compte Still a été confirmé. Explications.

La direction de l'usine Still, implantée à Montataire, dans l'Oise, a trouvé un accord de reprise avec le groupe belge Punch Metals International (PMI). En effet, la direction du site spécialisé dans la fabrication de chariots élévateurs a confirmé, dans un communiqué, « que ses recherches d'un repreneur ont abouti à une solution de réindustrialisation » avec la société belge, spécialisée dans la construction de composants métalliques pour l'industrie automobile. Elle pèse 72 M € de chiffre d'affaires et compte 400 salariés.

 

Ainsi, le 30 octobre prochain, Still fermera ses portes, laissant 235 salariés au chômage. Seuls 60 d'entre eux retrouveront, quelques jours plus tard, le chemin de l'usine. La société a justement précisé que l'entrée en vigueur de l'accord était « subordonnée à l'embauche d'au moins 60 salariés et à l'obtention de prêts et subventions de l'Etat et de la région ».

 

Les premiers licenciements dès la rentrée
Still, qui appartenait au groupe allemand Kion, spécialisée dans la fabrication de chariots élévateurs de marque Still et Fenwick, avait annoncé le 5 juillet 2011, son intention de regrouper sa production européenne à Luzzara en Italie et à Châtellerault (Vienne), et donc de fermer son usine picarde. La perspective de la suppression de 187 postes en CDI et 70 emplois en intérim avait conduit les salariés à séquestrer pendant quelques heures deux dirigeants du groupe en septembre dernier.

 

En janvier 2012, le Plan sauvegarde de l'emploi (PSE) avait fait, par ailleurs, l'objet d'un accord original entre la direction et les syndicats. Ces derniers avaient justement accepté d'abandonner leur action en justice, en contrepartie d'un PSE «amélioré». Soumis au référendum, le PSE avait été accepté par 70 % des salariés.
Sur le terrain, salariés et syndicats ont bien accueilli l'annonce de la reprise d'une partie des salariés. D'autant plus qu'en mars 2012, PMI avait déjà fait l'acquisition de son concurrent picard Juy SA, à Crépy-en-Valois. PMI, qui s'est récemment implanté dans l'Oise, « souhaite augmenter sa capacité de production en France, avec du personnel qualifié et rapidement opérationnel». A terme, le belge envisage de recruter près d'une centaine de salariés.

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