A partir du lundi 1er juillet à minuit, l'éclairage nocturne des commerces, bureaux, églises, gares et façades des bâtiments publics vides sera interdit entre une heure et sept heure du matin, sauf dérogations sous l'autorité des préfets. Explications.
Des bâtiments plongés dans le noir dès 1 heure du matin… C'est ce qui se produira ce lundi 1er juillet, plus exactement dans les bureaux, églises, gares, les vitrines des commerces et sur les façades des bâtiments publics qui devront respecter l'obligation d'extinction des éclairages jusqu'à 7 heures du matin, conformément à l'entrée en vigueur de l'arrêté du 25 janvier 2013.
Une mesure simple qui devrait permettre de réaliser chaque année une économie de 2 térawattheures, "l'équivalent de la consommation annuelle d'électricité de 750.000 ménages, d'éviter l'émission de 250.000 tonnes de CO2 et de réaliser une économie de 200 millions d'euros", signale le ministère de l'Ecologie. Ainsi, c'est l'éclairage intérieur et extérieur des bâtiments qui est visé. Résultat : les façades des bâtiments ne pourront être illuminées "avant le coucher du soleil" et seront éteintes "au plus tard à 1 heure du matin". Quant aux éclairages intérieurs des bureaux et locaux professionnels, ils devront être éteints "une heure après la fin d'occupation des lieux".
Des dérogations ?
Par ailleurs, dans une circulaire publiée le 12 juin, le ministère de l'Ecologie détaille les types de bâtiments non résidentiels dans lesquels l'application sera obligatoire. Il s'agit de "tout bâtiment accueillant des activités telles que le commerce, l'administration, les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé, l'action sociale les activités agricoles ou industrielles…" En revanche, des dérogations sont possibles, mais sous l'autorité des préfets. Elles concerneront les périodes de fêtes (Noël, Pâques), les veilles de jours fériés et les événements exceptionnels à caractère local (définis par arrêté préfectoral). Sont concernées aussi : "les zones touristiques d'affluence exceptionnelle ou d'animation culturelle permanente" ainsi que quelques zones touristiques à Paris, Lyon, Marseille et dans 38 autres communes.
A noter que le ministère du Développement Durable a lancé une campagne d'affichage pour informer l'ensemble des citoyens à cette démarche. Des dépliants et des affiches sont ainsi mis à disposition des élus et des acteurs économiques pour informer le grand public, qui peut également retrouver tous les détails de ce dispositif sur le site du ministère.
"L'enjeu de l'énergie consommée pour s'éclairer est ailleurs
En ne considérant que les consommations inutiles la nuit, on oublie de traiter l'efficacité énergétique de l'installation dans son ensemble. 90 % de l'énergie pour l'éclairage est consommée le jour car l'éclairage reste allumé au maximum, que les gens soient présents ou non et sans tenir compte des apports,de lumière naturelle ! À travers une vision simpliste de la gestion de l'éclairage, cette mesure offre donc des économies bien inférieures à ce qui pourrait être obtenu grâce à la mise en œuvre de systèmes plus efficaces : 0,5 milliard de kWh/an contre 16 milliards de kWh/an avec un éclairage performant jour et nuit."