RETOUR D'EXPÉRIENCE. Le programme Objectif bâtiment énergie carbone (Obec) vient de remettre sa copie. Il tire les enseignements de l'expérimentation énergie-carbone, menée depuis 2017, censée aider à définir les contours de la future réglementation environnementale 2020, prévue pour une entrée en vigueur en juillet 2021.


Quels enseignements tirer de l'expérimentation E+C-, censée préfigurer la réglementation environnementale 2020 ? Le rapport de l'objectif bâtiment énergie carbone (Obec) vient d'être publié ce 12 mai 2020. Lancée en 2017, cette initiative a accompagné l'expérimentation et avait pour but d'analyser la "faisabilité" d'une réglementation tenant compte de l'analyse du cycle de vie d'une construction. Le document se base sur 130 projets accompagnés en conception et 224 calculs E+C- réalisés depuis trois ans (48% en résidentiel et 52% en tertiaire).

 

Pour quel bilan ? Sur la partie "énergie", les responsables du programme notent que "la chaleur d'origine renouvelable est particulièrement favorisée" car le bilan Bépos ne tient compte que des énergies d'origine non-renouvelable. Par exemple, le recours à la biomasse permet de "diminuer le bilan Bépos de 5 à 20%", et le recours à un réseau de chaleur alimenté à plus de 50% en énergies renouvelables assure un gain "significatif" également.

 

Analyse du cycle de vie

 

Sur la partie carbone, l'observatoire révèle que la partie "produit de construction et équipements" (PCE) représente le premier contributeur dans l'analyse du cycle de vie, à hauteur de 65-85%. Les parties chantier et eau se situent à 1-5%, et l'énergie à 15-30% (selon le type d'énergie utilisée, le recours à la biomasse ayant par exemple un impact en moyenne sept fois moins élevé que le gaz). En regardant de plus près la partie PCE, les auteurs du retour d'expérience notent qu'en matière de photovoltaïque, "l'impact supplémentaire généré par l'ajout de panneaux solaires photovoltaïques n'est pas compensé par le gain sur le contributeur énergie". Avant de confirmer que le recours au bois donnait bien évidemment un avantage en matière de poids carbone, par rapport au béton, le gain pouvant aller de 5% à 50%.

 

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