La reprise de l'activité dans le secteur du bâtiment pourrait avoir lieu dès la fin 2009, selon la FFB qui tenait sa convention vendredi dans le cadre des «24 heures du Bâtiment». Dans un contexte de crise économique où les carnets de commandes se remplissent moins vite, Didier Ridoret a notamment mis en garde les entreprises contre une trop grande baisse des prix. Détails.
«Nous comptons sur une reprise des mises en chantier de logements en octobre, voire novembre», a déclaré Didier Ridoret, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), alors que se tenait vendredi la convention nationale de l'organisation dans le cadre des «24 heures du bâtiment». Venue la veille à la rencontre des professionnels réunis pendant deux jours au Palais omnisports de Paris Bercy, la ministre du Logement, Christine Boutin, avait affirmé que le secteur allait «encore connaître des mois difficiles. Il serait irresponsable de laisser entendre le contraire». Selon la FFB, les mises en chantier, qui représentent 30% de l'activité du bâtiment, devraient encore chuter de 10% cette année pour tomber à 325.000 unités.
«Guerre des prix»
Du côté de l'emploi, les entreprises du Bâtiment ont constaté au premier trimestre une baisse de 17.000 effectifs (salariés et intérimaires confondus). La FFB estime à 30.000 le nombre total de pertes d'emploi dans le secteur pour 2009. Quant au chiffre d'affaires de la profession, il devrait perdre 4% par rapport à celui de 2008 qui était de 129 milliards d'euros. Dans ce contexte, le président de la FFB a mis en garde contre la «guerre des prix». «Lorsque les carnets de commande se contractent, les entreprises ont tendance à surréagir en baissant les prix. On constate des baisses allant parfois jusqu'à -20%», a indiqué Didier Ridoret. «Il y a toujours eu des erreurs de chiffrage dans nos prestations, mais baisser les prix à ce point est suicidaire. Cela donne une mauvaise appréciation des tarifs à l'opinion, et casse l'outil de production».
Cap sur le plan de relance